Quand on pense au nombre de cadres formés dans cette école, et la voir dans cet état de délabrement poussé aujourd’hui, cela fait à la fois honte et pitié. Un lycée régional d’une préfecture aussi importante que Kindia, presque abandonnée par les autorités au sommet et par ses anciens élèves est très consternant. Cette image ressemble à une école d’un pays en guerre, un pays qui a été soumis à d’intenses bombardements. Peut-on réellement étudier efficacement dans une telle condition avec des bâtiments qui sont d’un autre âge, des planchers avec des nids de poule géants, des salles sans portes ni fenêtres où les rats, les petits ruminants et les chiens abandonnés élisent domicile.
Les élèves de cet établissement sont-ils en sécurité quand on sait aussi que cette école non clôturée, est exposée aux agressions extérieures à cause des multiples entrées et sorties. Les enseignants mêmes ont du mal à dispenser les cours à cause de l’impuissance des surveillants qui sont exténués par ce manque de clôture qui rend leur travail extrêmement difficile.
Malgré la volonté des professeurs, des encadreurs administratifs et pédagogiques, la tâche ne semble pas facile car l’environnement compte beaucoup pour la prestation d’un enseignant. Le bâtiment construit à la fin des années 90 pour servir d’infirmerie est transformé en direction. C’est dire ainsi la précarité dans laquelle travaillent les cadres de cet établissement scolaire. Faut-il donc laisser ce lycée régional à l’abandon ou défavoriser les élèves qui ont le droit de jouir pleinement d’une formation décente ?
Cela interpelle tout le monde car chacun de nous a soit son frère, soit son fils ou sa sœur dans cet établissement. Il est temps pour le département de se pencher sur ce dossier aussi, les anciens élèves parmi lesquels il y a des hauts cadres et même des ministres, ils ont l’obligation morale de penser à cette école où ils ont acquis une partie de leur cursus scolaire. Le lycée 28 septembre est situé à côté de grandes écoles professionnelles, l’Ecole nationale de la santé et l’Ecole normale d’instituteurs. Rien que par la qualité des infrastructures on voit la différence, le lycée dans cet environnement fait piètre figure.
Pour preuve de l’abandon qui caractérise cet établissement, la salle informatique vient d’être vidée de tout son arsenal d’ordinateurs et accessoires. Quelle perte pour les élèves. Un tel investissement mérite des conditions sécuritaires optimum. Mais hélas abandonnée à elle-même, elle devient un abri pour les malfrats et autres délinquants.
Ces différentes photographies témoignent de l’état déplorable de ce lycée régional, il mérite plus qu’une rénovation car la population scolaire de Kindia connait une forte croissance. Malgré cet état il y a plus d’un millier d’élève qui viennent ici à la recherche du savoir. Pour résorber la pléthore dans cette école de nouvelles salles de classe seraient souhaitables. Vu le passé glorieux de cet établissement, il ne mérite pas un tel traitement, il doit bénéficier d’une attention particulière du département, de ses anciens élèves mais aussi des ressortissants de Kindia à Conakry et partout dans le monde. Cette école est une icône dans le paysage scolaire de la basse Guinée, son mérite dépasse les limites de Kania car nombreux sont les jeunes des préfectures de cette région qui sont passés par ce temple du savoir.
Sauver le 28 septembre est une nécessité pour notre système éducatif. C’est très malheureux de laisser un lycée régional dans un tel état. Cet état qui décourage les encadreurs, les enseignants et même les élèves. SOS pour le lycée régional de Kindia !
D’autres établissements scolaires sont dans la même situation dans cette préfecture mais le plus frappant est bien ce lycée régional.
Par notre correspondant à Kindia
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