L’affaire Toumba défraie la chronique et alimente les médias en Guinée ! Apparemment, les choses vont désormais se clarifier autour de l’épineux dossier du 28 septembre dont l’ancien aide de camp de Moussa Dadis Camara est accusé jusqu’au trognon pour plusieurs chefs d’accusations à savoir : des faits de meurtres, de viols, de pillages, d’incendies volontaires, de vols à main armée, de coups et blessures volontaires, d’outrages à agents de la force publique, de tortures, d’enlèvements, de séquestrations, d’agressions sexuelles, d’attentats à la pudeur, de responsabilité de commandement des chefs hiérarchiques et militaires et de complicité.
Si en Guinée, nombreux dossiers ont l’habitude de trainer et s’assoupir dans le tiroir du Parquet Général, celui Toumba échappe carrément à cette règle. C’est pourquoi, le lendemain de son extradition le dimanche 12 Mars dernier à Conakry, la justice guinéenne s’est mise en branle, et voilà la procédure s’est aussitôt déclenchée. Comme pour dire que cette affaire ressemblant à une patate chaude dans la main, est à trancher le plus vite que possible. Surtout quand on sait que la partie civile déjà constituée dans ce dossier, meurt d’impatience depuis des années.
Par ailleurs, l’arrestation au Sénégal et l’extradition de Toumba Diakité, constitue une avancée significative dans le traitement de ce dossier. Pour une fois, le peuple a l’espoir que le droit sera dit dans cette affaire qui fait couler assez d’encre et de salive.
Le dossier du massacre du 28 Septembre est le procès le plus attendu par l’auditoire qui a soif de connaitre ce qui s’est réellement passé au stade du même nom. Il s’agissait d’une véritable atteinte au droit humain et à la jeune démocratie en Guinée. 157 personnes ont passé leur vie au trépas, une centaine de blessés et des femmes violées, selon le rapport brandi par les enquêteurs des Nations Unies.
Déjà, les spéculations s’emparent de toute part, que les responsabilités de ce douloureux événement seraient à plusieurs niveaux. Nombreux observateurs estimeraient que si la justice guinéenne dit correctement le droit dans cette affaire, de nouvelles figures seraient sans doute imputées.
Le capitaine Moussa Dadis Camara, Chef de la junte militaire guinéenne à l’époque, considéré comme le pion central de cet événement, aura lui aussi son mot à dire. N’est-ce pas des leaders de l’opposition (organisateurs dudit mouvement) viendront aussi témoigner ? Des questions que seule la justice pourra nous dire la vérité sur cette tragédie qui continue toujours de peser lourd sur la mémoire des familles.
C’est pourquoi, le traitement d’un tel dossier requiert une impartialité et une volonté manifeste à lire le droit, rien que le droit. En tout cas, le peuple attend de voir le dénouement heureux de cet imbroglio politico-militaire. Ce qui est sûr, des révélations macabres sont en l’air.
Il s’agit bien d’une page noire de l’histoire de la nation guinéenne, il est donc important que la vérité soit dite tout simplement. Le peuple ne demande que la vérité, que les commanditaires soient punis à la hauteur de leur forfaiture. Porque plus jamais, le sang du peuple guinéen ne se verse sur le sol.
ScoopGuinée
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