A deux jours du plus grand événement littéraire de l’année en Guinée, à savoir, ‘’Conakry capitale mondiale du Livre’’, le président de l’Association des Écrivains de Guinée (AEG), M. Lamine Kamara, ancien ministre et auteur de plusieurs ouvrages a accordé un entretien à notre rédaction.
Le président de l’AEG, comment accueillez-vous, l’événement, Conakry capitale mondiale du livre ?
J’accueille l’évènement avec beaucoup de bonheur, c’est pour cela que nous allons nous y préparer. Le gouvernement a fait un acte de candidature et maintenant l’évènement a lieu, il s’agit pour chacun et à tous, de participer de la meilleure manière. Nous les écrivains, ce que nous pouvons, c’est écrire. On a écrit déjà beaucoup de romans, il va y avoir beaucoup de cérémonies de dédicaces avec les auteurs et vous les journalistes. On va présenter de nouveaux ouvrages, ça peut être des romans, ça peut être des essais, des mémoires etc… Il doit y avoir beaucoup de délégations étrangères qui vont venir aussi présenter leurs œuvres et des débats seront organisés, si bien dans les lieux publics et dans les hôtels aussi, dans les universités et collèges de notre pays. Cela donne la possibilité aux jeunes et disons à tous les guinéens, d’avoir une ouverture beaucoup plus grande sur le reste du monde.
Entant qu’écrivains guinéen, quels sont vos sentiments ?
Mes sentiments, c’est que chaque fois que l’écriture et la promotion de l’écriture peuvent se faire Conakry capitale mondiale du livre est un motif de satisfaction. Puisque nous pensons que l’évènement à la fin de notre mandature, aura une véritable impulsion à l’écriture et à la lecture et ça, ce n’est que tout bénéfice pour notre pays.
Alors qu’est-ce que vous pouvez dire par rapport à l’organisation de cet évènement ?
Pour l’organisation de l’évènement, je ne vous cache pas, nous avons des difficultés, puisque jusqu’à maintenant à l’heure que je vous parle, nous sommes à deux jours de l’évènement, le gouvernement n’a pas encore décaisser et mis à la disposition du commissariat général capitale mondiale du livre les moyens qui ont été accepté. Donc, cela réduit calmement notre marge de manœuvre, par exemple, ça nous a pas permis de pouvoir invité des confrères d’ailleurs, puisque nous n’avons pas les moyens, ça nous a pas permis d’inviter les écrivains, ceux qui viennent pour le moment sont annoncés, viendront à leurs frais, ce qui n’est pas très élégant de notre part.
Quel est le nombre de jeunes qui se sont manifestés pour participer à cette édition ?
On ne quantifie pas ça en nombre, il y a plutôt des associations de jeunes au sein des clubs littéraires, au sein des clubs de lectures qui se sont manifestés pour participer à l’évènement. Donc ce n’est pas le nombre entant que tel mais ce sont des croisés littéraires, donc les jeunes sont très enthousiastes pour l’organisation de l’évènement.
Entant que président de l’association des écrivains de Guinée quel est l’engouement des jeunes à écrire ?
Nous avons des motifs de satisfaction, le jeune Hakim Bah a eu un prix dernièrement au concours de Radio France Internationale (RFI). Il est guinéen et l’année d’avant, il avait déjà été 3ème ou 4ème et nous avons beaucoup d’autres jeunes qui sont en train d’écrire des romans, des essais, des poèmes, des recueils, nous avons un véritable motif de satisfaction, l’engouement pour l’écriture devient plus grand.
Quel est votre message pour inciter les jeunes à écrire ?
Pour pouvoir écrire, il faut avoir lu et surtout maintenant il y a beaucoup d’écrivains dont le livre se retrouve au marché, dans les librairies et peuvent aller dans les bibliothèques. Il faut beaucoup lire, encore lire parce qu’en lisant on améliore son style, sa façon d’écrire soi-même donc une foi qu’ils ont lu, il ne faut pas qu’ils sous-estiment leur capacité, ils n’ont qu’à se lancer dans l’eau, écrire un premier, un premier manuscrit et nous sommes là, nous sommes à leurs dispositions non pas pour corriger systématiquement mais pour leur donner des conseils pour que leur écriture soit plus acceptable que possible.
Quel est votre dernier mot pour cet entretien ?
Nous lançons un appel de soutien du gouvernement guinéen, pour que les obligations qui sont les siennes et le financement de l’activité, puissent se faire mais aussi, de demander à toute la population, à tous les opérateurs économiques de notre pays, de participer au financement mais surtout à la jeunesse de porter toutes les actions que nous allons mener sur le terrain en étant très actifs.
Propos recueillis par Ibrahima Soya Bah pour ScoopGuinée
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