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Me Cheikh Sakho : « On peut bien poursuivre un journaliste sur le plan pénal…»

Si pour certains, l’on ne peut tenter d’aucune éventuelle poursuite judiciaire contre des hommes de médias en Guinée, le Ministre d’Etat de la Justice, Garde des Sceaux, Me Cheikh Sakho, quant à lui, s’oppose à cette thèse.

« Dans un Etat de droit, on peut poursuivre un journaliste sur le plan pénal », a indiqué le Ministre lors de la célébration de la Journée Internationale de la presse, le 3 mai dernier.

Pour illustrer cette assertion, Me. Cheick Sakho a élucidé les différents types de violations qui peuvent mettre les journalistes dans des soucis judiciaires notamment : les situations d’injures, de diffamations, d’incitations à la haine et aux meurtres ainsi que d’autres formes d’infractions similaires.

Pour l’ancien avocat du barreau de Montpellier, si un de ces faits est avéré, la victime a le plein droit de porter plainte contre le journaliste ou le média en question.

En d’autres termes, Me Sacko dira que malgré que le journalisme est un métier noble, dont le principe de la liberté d’expression est reconnu dans le monde entier, mais, il a aussi des limites.

A cet effet, celui qui l’exerce dit-il, doit le faire dans les règles de l’art, il doit être responsable et un bon exemple à suivre. Il doit évidemment être sûr de ce qu’il dit ou de ce qu’il écrit.

C’est dans cette logique, que la Garde des Sceaux a rappelé que le code pénal s’applique à tous les citoyens vivant en Guinée y compris les députés, les membres du gouvernement et sans doute, les journalistes. Mais que cela s’effectue  avec des procédures différentes de celles d’un citoyen ordinaire.

Autre facteur soulevé par Me Cheick Sakho est bien l’authenticité des sources. A cet effet, il s’est accentué sur la vérification des sources avant que le journaliste ne divulgue son information. Puisque selon lui, c’est une condition incontournable.

« Les journalistes ne sont pas obligés de citer leurs sources même devant un juge. Par contre, en cas de faillite dans le traitement de l’information, le journaliste est le principal responsable », a-t-il enseigné.

Par ailleurs, le Ministre a tenu à préciser que les journalistes sont protégés par le code pénal de la liberté de la presse et protéger contre toutes les agressions.

Ibrahima Soya Bah

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