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Kindia : une mésentente à allure inquiétante entre les pro-Oyé et Taliby ! (Enquête)

Quand on rentre à Kindia, il est très facile de constater ce qui prévaut dans cette commune urbaine. Toutes les catégories sociales sont fractionnées en fonction d’une préférence pour l’un ou l’autre des deux ministres : Cheick Taliby et Oyé Guilavogui. Les sages n’échappent pas à cette tragique situation qui risque d’affaiblir le parti présidentiel lors des futures consultations électorales.

Quand les uns œuvrent pour le rapprochement entre ces deux hommes, d’autres attisent la tension pour maintenir la méfiance voire même le mépris entre eux. Chaque camp veut se donner une notoriété dans la cité des agrumes. Cet antagonisme est devenu tellement profond que les structures de base du parti sont aujourd’hui impliquées, ce qui risque d’exacerber la mésentente dans la cité.

La politique impérialiste la plus subtile est de diviser pour régner. Chacun  de ces deux ministres est considéré comme une poule aux œufs d’or, pour ne pas tarir cette source, des petits malins abusent constamment de leur  bienveillante attention.

On est étonné de voir des ministres de la république se laisser manipuler par des gens de piètre valeur sociale et morale. Seraient-ils sous le charme des marabouts ou des féticheurs comme savent le faire les hommes du pays ? Seraient-ils assez crédules pour croire à tout ce qu’on leur rapporte ? L’un dans l’autre il faut se méfier de la sirène des opportunistes, ce sont de véritables cigales. En pareille situation, il faut se rappeler les propos de La Fontaine : « Tout flatteur vit au dépend de celui qui l’écoute ».

Tant que ces individus trouveront leur compte soldé aux dépends de ces deux ministres, ils ne tariront jamais de propos diffamatoires pour se lover d’avantage dans leur cœur. Toutes les activités souffrent de ce bicéphalisme antagonique à Kindia. Les jeunes, les femmes, les vieux et mêmes les religieux, personne n’échappe à cette situation malheureuse.

Ce qui domine aujourd’hui l’actualité, c’est le cas des chefs de quartier et de districts  de la commune urbaine. Auparavant le président des chefs de quartiers de la commune était un certain «  Fodé Carreleur », aujourd’hui il est remplacé par celui que l’on nomme « Goodboye ». Avant, les chefs de quartiers ont bénéficié chacun d’une moto et d’un sac de riz de la part de Cheick Taliby Sylla. On raconte aussi que Fodé Carreleur serait l’ami de ce dernier donc, pour mettre en péril cette organisation, il faut  l’abattre absolument en relevant Fodé Carreleur pour placer Goodboye qui serait d’ailleurs l’homme d’Oyé Guilavogui. Avec ce clivage à ciel ouvert, peut-on dire que la mouvance se porte bien dans la commune urbaine ? Non ! Ces chefs de quartiers ne sont que de simples individus qui manquent très souvent de notoriété dans leur quartier. Peuvent-ils faire l’unanimité dans leur quartier, ou ont-ils réellement le charisme pour attirer les militants ? Difficile à dire quand on sait que chez nous, on ne  s’offre pas au premier venu mais, au plus offrant.

Si réellement on veut défendre les acquis du parti, on trouve superflu et absurde une telle agitation. Mais si maintenant il y a des intentions prévisionnistes pour 2020, ça vaut alors la peine de s’afficher clairement. Ce qui inquiète aujourd’hui c’est la récupération de ce clivage par l’opposition car, en 2013, c’est elle qui a gagné dans la commune urbaine. Il ne rime à rien de se dresser l’un contre l’autre, ces deux ministres ne dépendent que de la volonté du Pr. Alpha CONDE qui est capable de les démettre du jour au lendemain. Au lieu donc d’entretenir une quelconque scission entre ces deux fils de Kindia, la notabilité a plutôt intérêt   à les concilier.

Pendant qu’ils sont dans les faveurs du chef de l’Etat, les kaniakas gagneraient plus dans leur entente que dans leur mésentente. Ce clivage malheureux ne fait pas honneur aux sages de Kindia qui peinent à dire la vérité pour réconcilier ces deux hommes. Il ne faut pas se contenter des pauvres miettes distribuées, il faut surtout voir l’intérêt général de la commune, voire de la préfecture.

Avant qu’il ne soit trop tard pour crier au scandale, par sagesse et par amour pour le chef de l’Etat, la notabilité de Kindia a intérêt à trouver une solution.

Une enquête de ScoopGuinée

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