Actualité, Appels d'Offres

Musée National de Sandervalia, le temple de l’histoire de la Guinée (Reportage)

Notre rédaction a fait un tour le mardi 16 Mai 2017, du côté du Musée National de Guinée sis dans l’enceinte historique d’Olivier de Sandervalia, située après l’hôpital Ignace Deen sur le 7ème Boulevard à Kaloum dans le quartier Sandervalia.

Dès notre entrée dans la cour de ce Musée géré par Mme Kadé Seck, nous avons été attirés d’abord par la présence d’un grand fromager séculaire situé juste après le grand portail, à droite. A côté de cet arbre monumental, se trouve la Case Foutanienne construite par l’explorateur français Olivier de Sanderval en 1897 après son retour  du Fouta Djallon. Cette Case serait plus âgée que le gros fromager. De nos jours, elle est occupée par un peintre qui expose ses tableaux d’art à l’intérieur.

Poursuivant notre visite sous un soleil de plomb, on remarque que la cour du Musée est garnie par des monuments qui ont incarné l’histoire de la République de Guinée. En effet, en face des portes de la rentrée on y voit le statut tout en haut du premier Gouverneur de la Ville de Conakry, Eugène Noel Balley avec son  fils et d’autres personnes. Un peu plus loin, on reconnait aussi le célèbre résistant africain, Samory Touré et d’autres comme  Bocar Biro et Alpha Yaya Diallo. Ainsi que les icônes de la musique guinéenne notamment, Sory Kandia Kouyaté, Aboubacar Demba Camara. Il y a aussi la Dame de fer, M’Balia Camara, une femme réputée pour avoir mené la grève des cheminots dans les années 50 et qui a été assassinée par un chef de canton à Tondon (Dubréka).

La salle d’exposition pleine d’histoire

Avant d’accéder à l’intérieur de la salle d’exposition de ce musée, on voit d’abord un monument de George Poiret, qui fut le premier blanc français à construire en Guinée, un Centre d’Apprentissage dans lequel, le premier Président Sékou Touré est passé.

A l’intérieur dudit musée pluridisciplinaire avec différents types d’assemblages, on aperçoit des collections ethnographiques et archéologiques. Cette salle requiert presque toutes les facettes de la culture guinéenne, de l’époque pré-coloniale jusqu’à l’arrivée des colons en Guinée. Là-dedans, on voit des objets et outils traditionnels des différentes ethnies du pays qui étaient utilisés au cours de certaines cérémonies spéciales dont le masque Nimba, symbole de la fertilité de la femme, le Serpent baga qui permet de soigner les malades ou encore le Piomdo appelé aussi le Cadavre en Guinée Forestière, qui faisait l’autopsie africaine et détectait les malfaiteurs.

Dans l’autre partie de la salle, on y retrouve des collections archéologiques comme des pierres d’argile, des canettes de bière des colons et d’autres objets qui ont été collectés à Boffa plus précisément au Rio Pongo.

Après la visite des stands, nous avons tendu notre micro au Chef de département Inventaire Economique, Boubacar Diallo, pour des informations complémentaires. A cet effet, il nous a donné des chiffres sur les trois (3) dernières années de fréquentation du Musée qui selon lui, en 2014, il y avait eu 5257 visiteurs, en 2015, 1723 visiteurs.  En 2016 à la fin d’Ebola, il y a eu 4151 visiteurs soit 68% des élèves dont 21% des nationaux et 10% des étrangers.

M. Diallo a affirmé qu’auparavant, c’était les étrangers qui fréquentaient beaucoup plus, le musée par rapport aux nationaux mais de nos jours,la tendance s’est inversée.

Toutefois M. Diallo, a déploré l’état de la cour du Musée dont le bitumage qui date de la  première République. Vu cette situation, les responsables des lieux envisagent des travaux d’élargissement  dudit Musée avec  tous les moyens pour pouvoir collecter les objets culturels du pays notamment ceux spoliés par les colons.

Un reportage de Ibrahima Soya Bah pour ScoopGuinée

Leave a Comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*