Quand l’administration manque de sérieux, on est mis en face de situations déplorables. La création des écoles privées est devenue un marché très lucratif pour certains fondateurs. A y voir claire, on met en exergue la légèreté des cadres chargés de l’analyse des dossiers de création et d’ouverture de ces écoles. La réalité est que l’on a deux situations paradoxales :
D’une part, des fondateurs mettent tout le sérieux dans la construction des infrastructures, avec le nécessaire indispensable à la création et à l’ouverture de leurs écoles. Le cadre répond aux normes et on y voit un réel investissement.
D’autre part, le constat est alarmant avec le spectacle hideux que cette deuxième catégorie d’écoles privées offre au public. Des locaux sordides dangereux pour la santé des enfants, un environnement inapproprié et aucun investissement sérieux. Une simple location d’un bâtiment d’habitation pour venir y parquer les enfants comme des bêtes de somme.
Ce qui signifie que l’on fait du tort à ces fondateurs sérieux qui subissent de plein fouet la concurrence déloyale de ces réduits transformés en écoles privées. C’est justement dans un tel cadre qu’évoluerait ce fameux groupe scolaire ‘La Lumière » à Kindia. Dire maintenant que cette école a prospéré pour que l’on parle de lumière plus, c’est mettre en exergue la légèreté des structures de contrôle de la DPE et de l’IRE.
Le Groupe scolaire la Lumière se trouve dans un bâtiment à étage dans le quartier Yéwolé à côté du siège du parti au pouvoir. C’est un édifice conçu pour usage d’habitation dont le propriétaire a eu certainement du mal à l’achever. Des chambres de dimensions très réduites servent de salles de classe, avec un éclairage quelconque pour cette promiscuité humaine. Lorsque vous y entrez voir les conditions de travail et d’études des enfants, on a peur avant tout de leur santé, de leur sécurité et de la qualité de la formation qu’ils reçoivent.
Avec des méthodes peu orthodoxes, cette école a réussi à rafler la palme au grand dam des anciennes écoles privées. Cette affluence extraordinaire des élèves a eu pour conséquence, une entrée remarquable d’argent au compte de la scolarité. Des millions et des millions de francs guinéens ont été encaissés par le pseudo fondateur Aboubacar Demba Samoura Alias SAM. Comme le dit cette sagesse africaine, « celui qui n’a pas l’habitude de voir les étoiles, s’il voit la lune, il en devient fou ».
Face à cette nouvelle situation inattendue, SAM aurait eu la mauvaise idée de faire le faux et usage du faux. Alors, il procéderait à la modification des documents de cette école à sa portée pour les rétablir en son propre nom. Lentement et progressivement, il parviendrait à inculquer dans la tête de tout le monde qu’il est le propriétaire et fondateur du groupe scolaire »La Lumière ». Ses premiers collaborateurs se verront écartés de la gestion de l’école, il se fraiera un nouveau chemin et se trouvera des nouveaux amis.
Libre de cette pression, il n’hésitera plus à accomplir son dessein car, il avait compris que son ami Ousmane Sylla n’était plus en Guinée. Pour des raisons de formation, ce dernier était effectivement parti aux USA. SAM va alors couper définitivement le pont avec lui, refusant même de répondre à ses appels. Quand quelqu’un va en Amérique, tant qu’il n’aura pas gagné ses papiers de séjour ou de nationalité, il ne revient pas le plus souvent au pays par peur de ne pouvoir plus y retourner. Donc SAM en avait fait sa conviction, pour lui son ami Sylla n’allait plus revenir et même s’il revenait, ce serait trop tard pour le nuire. Alors il va se livrer à une mondanité extraordinaire, nonobstant sa position d’éducateur et de fondateur, il se mettra à courtiser les jeunes filles de son école. Au dire de ceux qui le pratiquent, il a acheté pour ces petites filles plus de 20 motos KTM. Les gens disent qu’il a enrichi le commerçant revendeur de ces motos.
Il a acheté des parcelles dans l’intention de construire une nouvelle école et quitter cette location. Pour se faire aimé par une petite fille, Mama Kallas Traoré qui a refusé ses avances, SAM n’hésitera pas à acheter une voiture Mercédès à 47 millions de nos francs, il remettra les clés à la maman de cette jeune fille. En maman responsable éducatrice de son état, cette dame confisquera la clé. Ni sa fille, ni SAM aucun d’eux n’aura la clé. C’est cette clé qui sera remise au vrai fondateur, Ousmane Sylla à son arrivée à Kindia, pour lui témoigner la malhonnêteté de son ami SAM. Ne voulant pas avoir de préjugés sur son ami SAM, Ousmane Sylla fera tout pour avoir une confrontation avec lui mais en vain. Sachant qu’il reprouve désormais son ami, son bienfaiteur, SAM va le fuir à tout moment.
Ousmane Sylla porte plainte contre SAM
Victime d’abus de confiance, Ousmane Sylla (le vrai fondateur NDR) va porter plainte contre son ami SAM à Conakry. Cette plainte sera transmise au tribunal de Kindia sous les offices de Mme la procureur. La justice va ainsi diligenter les enquêtes avec la brigade de recherche de la gendarmerie.
SAM reconnaitra tout ce qui lui a été reproché alors on procèdera à la saisie de ses trois voitures dont une autre Mercédès achetée à plusieurs dizaines de millions de francs, ses quatre parcelles sises au quartier Sinanya et plusieurs autres objets. Pendant qu’il subissait les interrogatoires à la brigade de gendarmerie, ses acolytes que sont les proviseurs de Yéwolé et du groupe scolaire »La Lumière » plus le censeur, un certain Yattara, auraient demandé aux élèves de descendre dans la rue pour exiger la libération de leur responsable SAM. Ils auraient été encouragés par un ami de SAM qui se trouve à la DPE de Kindia.
Le plaignant ne lâche pas l’affaire
Pour la suite de ce problème, le vrai fondateur Ousmane Sylla a demandé à un cabinet indépendant de faire l’audit de la gestion financière de ses deux écoles. Les résultats ont été ahurissants. Il y a une somme de 2.398.000.000 fg de disparue. Ces chiffres ont été retrouvés sur les cahiers de paiement de la scolarité. Un de ses premiers collaborateurs en la personne d’Abdoul Karim Camara, a aussi porté plainte contre lui. La moto de marque Apache de ce dernier a miraculeusement disparu devant l’établissement or, il s’avère que SAM serait impliqué dans ce semblant vol. Tous les arguments qu’il a donnés au préalable volent maintenant en éclats après la découverte de la vérité. Le paradoxe est de voir l’autorité préfectorale de l’éducation selon notre source, tentée de noyauter ce problème sachant qu’Ousmane Sylla doit retourner aux USA.
Que peut-on dire de ce scandale ?
Ce n’est qu’une honte pour le système éducatif guinéen de voir des individus de la trempe de SAM, se livrer à de telles pratiques dans les écoles privées. Lui, son rôle n’est pas d’éduquer ou de former mais en véritable nymphomane. SAM doit payer intégralement le montant qu’il a détourné à ses fins jugés d’égoïstes.
Par notre Correspondant à Kindia
ScoopGuinée
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