Le tribunal de première instance de Dixinn à Conakry affiche un visage qui ne fait pas honneur à la Guinée. En plus de son facteur insalubre, cette instance traine son squelette de délabrement très poussé. L’on a l’impression que nous sommes dans une vielle maison inhabitée.
Cette réalité crève l’oeil mais personne n’en fait cas. Comment peut-on se souhaiter une justice crédible à l’image de celle des autres pays du monde, si le cadre qui accueille les magistrats et leurs clients est invivable?
Pour assister à un procès dans ce tribunal, il faut tout d’abord penser à un éventail pour ne pas crever de chaleur qui s’y dégage. Le plus injuste et cruel dans la salle d’audience, est de voir seulement au niveau du juge et du procureur trois vieux ventilateurs accrochés en haut oscillant à leur guise.
Tandis que l’auditoire qui manque de place dans la salle ne se contente que de bancs branlants. Au niveau du box des accusés, les mêmes faits sont constatés de visu. Dans cette salle exigüe on y trouve des pièces à conviction ou des scellés dont des motos et autres engins manquant de lieu de stockage. Par manque de place, l’auditoire trouve refuge sur ces objets roulants.
Le TPI de Dixinn souvent menacé d’expulsion
Le tribunal de Dixinn est sous location dont le propriétaire menace souvent d’expulsion. Cela met en lumière, l’incapacité de l’Etat de se bâtir ses propres instances judiciaires. Le constat est d’ailleurs pire à l’intérieur du pays ou des maisons des jeunes servent de justice, ou des maisons complètement décoiffées. L’heure est grave en Guinée. Sur cet élan, peut on lutter contre la corruption ou une justice deux poids deux mesures? La réponse se fait sentir sur l’état actuel de différents tribunaux à travers le pays.
ScoopGuinée
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