Le procès relatif à l’assassinat de Mohamed Koula Diallo, journaliste du site Guinee7 était censé s’ouvrir le lundi 17 Juillet 2017 au Tribunal de Première Instance (TPI) de Dixinn à Conakry.
Aussitôt ouvert, le procès a été finalement renvoyé au 31 juillet prochain. Cela à la demande unanime de toutes les parties qui d’ailleurs, sollicitent la délocalisation du procès à la Cour d’appel de Conakry.
Cette délocalisation pourrait s’expliquer par le fait que le TPI de Dixinn exigu, était littéralement envahi par les militants de l’UFDG, très solidaires à cette affaire, n’offrait pas la sérénité requise pour le déroulement du procès.
Accusés de tentative d’assassinat, de blessures volontaires, et de complicité, seuls cinq (5) des mis en cause étaient devant la barre le lundi matin. Les autres, dit-on, seraient en fuite.
La grande affluence que le tribunal a enregistrée ce lundi et les conditions qui en ont résulté, avaient conduit toutes les parties à formuler une doléance en faveur du report du procès et de sa délocalisation. Un contexte que décrit ici, l’avocat de la défense, Me Paul Yomba Kourouma : « Le procès n’a pu se tenir en raison du fait que nous siégions dans des conditions extrêmement difficiles qui s’assimilent à quelques traitements humiliants et dégradants. La salle d’audience est surchauffée, les avocats n’ont pas de siège. Les justiciables eux-mêmes vivent très serrés au point qu’ils pourraient même perdre le bon sens et se rendraient en comparaissant devant le juge très vulnérables, au point qu’ils pourraient même varier de façon involontaire. Nous avons donc décidé unanimement, toutes les parties confondues- que vu l’état de notre infrastructure judiciaire-ce qui au passage devrait encore interpeller l’Etat afin qu’il abandonne la location du domicile privé et construise des tribunaux dignes d’un Etat de droit et respectueux de la personne-de la délocalisation dudit procès à la Cour d’Appel de Conakry. Nous avons été vraiment compris par le président du tribunal qui est un homme de dossiers. Il a par conséquent renvoyé la suite au 31 juillet prochain ».
Quant à l’avocat de la partie civile, Me Emmanuel Bamba, quant à lui, a précisé que la délocalisation reste assujettie à une ordonnance que devrait prendre le 1er président de la Cour d’appel. A priori, cela ne devrait pas poser de problème. Mais une procédure qui se veut obligatoire.
Mohamed Yombouno pour ScoopGuinée
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