Il est d’un petit esprit, et qui se trompe ordinairement, de vouloir ne s’être jamais trompé. Dans la marre aux mensonges, les poissons finissent toujours par mourir. Par conséquent, il faut savoir sacrifier la barbe pour sauver la tête.
Personne, est, il est vrai, toujours coupable. Dans les familles, personne, est l’auteur des grosses bêtises. Dans les gouvernements, personne, est à l’origine de grandioses fiascos. Quoi qu’il arrive, c’est toujours la faute à personne.
Dans le dossier si affreux du 28 septembre 2009, les autorités à l’époque des faits, déclarent chacune de son côté que personne n’a donné la moindre instruction dans ce massacre. Mais les coupables ne se montrent pas volontiers. Il parait même de plus en plus improbable qu’il y en eu vraiment.
C’est toujours personne. Car, conserver sa tête vaux mieux que conserver son chapeau. C’est une question de propreté, il faut changer d’avis comme de chemises.
Tous les guinéens sont des victimes du 28 septembre. Ils ont été atteints dans leur honneur et dans leur dignité. Une histoire souillée à jamais. Et ces nombreuses victimes ont besoin d’être rétablies dans leur mémoire en rendant une justice juste, équitable et raisonnable.
Cependant, l’on assiste dans les démarches actuelles pour la recherche de la vérité historique, à une sorte d’acharnement contre des personnes qui, à l’époque étaient aux affaires. Mais avant, il faut d’abord comprendre la responsabilité civile et pénale d’un ministre. Avant de se lancer à une chasse aux sorcières.
Est-il souhaitable qu’un ministre soit soumis aux règles du droit commun pour les actes dommageables commis dans l’exercice de ses fonctions ? Il faut dire que la responsabilité civile d’un ministre obéit aux règles du droit commun. Le régime de la responsabilité pénale repose sur la distinction des actes extérieurs à la fonction de ceux commis dans l’exercice de la fonction.
Le dossier d’instruction en cours, prend un tour passionnel, des gens se prononcent pour régler des comptes à d’autres avec une partialité totale. Enfin le glissement de la responsabilité pénale est à craindre et il est dangereux. Nul ne doit être poursuivi pour une responsabilité politique mais pour une responsabilité pénale. Veut-on criminaliser la vie politique ?
Il faut souligner également, qu’il n’existe pas de possibilité pour notre justice de mettre en cause la responsabilité politique individuelle d’un ministre.
Me Cheick Sacko doit avoir en tête qu’un chat ganté n’a jamais pris de rats. Que ces lieutenants déguisés en journaliste -fric dans le flic, racontent du n’importe quoi, ce n’est pas grave. Car, son objectif ne sera jamais atteint. Ses bretteurs peuvent continuer de faire des moulinets sur leurs estrades sans prendre ça au tragique.
Monsieur le Ministre d’État de la justice, dans un dossier d’instruction de cette envergure, il faut maintenir un équilibre entre objectivité et sensibilité. L’objectivité est nécessaire pour arriver à une interprétation impartiale et précise des faits. L’objectivité et la sensibilité, toutes deux, sont nécessaires pour faire des découvertes. Il ne s’agit pas de voire en premier quelque chose, mais d’établir des rapports solides entre ce qui était connu auparavant et ce qui jusque là inconnu, ce qui constitue l’essence de l’enquête propre.
Il ne s’agit pas d’utiliser la littérature ou l’expérience comme des données en soi et jeter tes prochains dans la gueule du diable. Vous passez par articles commandés souiller l’image des personnes qui font la fierté de notre démocratie en insinuant qu’ils sont convoquées pour témoigner dans des faits qu’ils ne sont ni acteurs ni commanditaires. Cela ne surprend guère !
La haine que vous nourrissez en vous, traduit encore une fois de plus, votre incompétence à amener le pays vers des réformes judiciaires satisfaisantes. En dépit de tous les moyens financiers et la volonté politique du chef de l’État pour la construction d’une justice forte et équilibrée, vous éprouvez énormément de peines.
Vous oubliez aussi qu’on peut saisir cette même justice pour une réparation pour faute matérielle de nature à influencer un jugement. Monsieur le Ministre d’État, vous tirez sur du rocher, vos lieutenants journalistes-frics se trompent également de cible. Pour reprendre Alexandre Vialatte, l’homme prévoyant doit s’attendre chaque soir à trouver le lendemain matin son cadavre sur le pas de sa porte.
Les manœuvres en cours n’ébranleront jamais l’homme que vous cherchez à descendre. La jalousie ronge à petits-feux ceux qui ne veulent pas voire le Ministre Tibou Kamara dans des positions de réconfort avec son mentor et ami, le chef de l’État. « le petit chien s’il jappe trop, conduit le gros chien à le mordre ».
François Mitterrand aimait dire à chaque fois : ‘’ laisse tomber tous ces cons. Que les jaloux retournent à leurs vomissements et leurs querelles de boutiques, ça n’a aucune importance’’. La poule qui chante le plus haut n’est pas celle qui pond le mieux.
Ce cabochard journaliste écrivassier est un bambochard. Le silence est la splendeur des forts. Les attaques sont comme pour le faible, une arme. Que tous se cachent derrière des articles musclés de sang dans la presse, qu’ils sortent pour affronter l’homme que de lui créer des ennuis qui sont en dehors de la morale.
Ne dit-on pas que nul n’est au dessus de la loi ? Pourquoi tout ce tintamarre a lieu autour d’une imaginaire convocation du Ministre d’État Tibou Kamara ?
Nul n’est censé ignoré la loi. Elle part du principe général, impersonnel, obligatoire et ou contraignant.
Chacun est appelé à répondre pour ses forfaitures. Mais pourquoi tous les autres qui ont comparu devant le pool de juges n’ont jamais fait l’objet d’un tel acharnement ?
Alors, Monsieur le d’État de la justice, vous faites encore douter quant à votre capacité de mener ce dossier si important à son terme sans aucune impartialité ou neutralité.
La méfiance qu’ont des citoyens sur notre justice, trouve son fondement à travers vos actes qui sont de nature à influencer une procédure judiciaire par des articles de presse. Mais fort heureusement, les guinéens ne sont plus à l’époque de l’intimidation et de l’intoxication fallacieuses et immorales. Votre acte est politiquement condamnable. Car, il vise à lancer un défi au chef de l’État et l’exposer à l’appréciation populaire en s’abstenant de livrer un de ses hommes de confiance à la justice.
Heureusement, le piège a été évité et le bon sens à illuminer ses décisions. Le principal concerné qui n’a point peur des empoignades, se présentera à la justice de son pays pour encore témoigner son innocence.
Le monde saura apprécier chacun à travers ses actes et paroles. Et si seulement, son témoignage contribuera à la manifestation de la vérité, il n’en fera point ombrage.
Car, démocrate convaincu qu’il est, connaître sans témoigner, est un crime. Mais ne jamais prendre l’innocent pour bourreau.
La coalition créée contre le Conseiller Personnel du chef de l’État est vouée à l’échec. Plus le temps passe, plus on se rend compte de votre insuffisance intellectuelle d’être à la tête du département de la justice.
Votre arrivée avait suscité d’énormes espoirs Pour le redressement et le rajeunissement de notre appareil judiciaire, mais fort malheureusement, ce rêve devient utopique. Vos réformes sont l’ombre de vous-même. Aucun guinéen ne se retrouve dans cette littérature de créativité sans art.
Vous êtes décrié par tous les guinéens et vous ne faites la fierté de personne. Vous partez de l’art objectif à celui passionnel profondément attaché aux calculs de personnes ou de positionnement politique. C’est du vischysme emballant et encombrant.
John Rawls le célèbre sociologue américain du monde contemporain, dans son ouvrage intitulé ‘’Théorie de la Justice Sociale ‘’ avait indiqué que faire justice c’est rétablir la vérité, réparer et compenser les plaies et non d’en créer d’autres. Toute vérité créée sur le mensonge ou dans l’esprit de se venger va s’écrouler comme un château bâti sur le sable mouvant.
Pour que triomphe la vérité, il faut arrêter la machine de l’intox et du règlement des comptes ! Il faut tuer la bêtise.
Par Amara Condé
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