Trafic de médicaments à Conakry : la vérité a éclaté sur la libération de chinois impliqués dans l’affaire

Vous vous rappelez certainement de cette affaire qui a fait des choux gras pour la presse guinéenne ! Sept (7) chinois et un guinéen avaient été arrêtés, jugés et libérés en 2009 par la justice guinéenne pour fabrication de faux médicaments.

Neuf (9) ans plus tard, notre Rédaction vous fait découvrir les dessous de la mise en liberté de ces chinois ayant tenté d’empoisonner les guinéens à travers la contrefaçon de médicaments.

Effectivement, ces citoyens du ‘’Soleil Levant’’ ont été jugés et condamnés par la Cour d’Appel de Conakry. A la place de purger leur peine en prison, ces chinois en complicité avec leurs pools d’avocats, auraient proposé un montant de 8 millions de francs CFA soit près de 150 000 dollars pour recouvrer leur libération, nous révèle une source judiciaire très proche du dossier.

La question qu’on se pose aujourd’hui, est de savoir, à quoi ça servi ces 8 millions de CFA? La population étant partie civile ou victime, a-t-elle été dédommagée ? Une question qui reste pendante.

Le ministre de la Justice à l’époque, le colonel Siba Lohalamou et le ministre chargé de la lutte anti-drogue et du grand banditisme, le lieutenant-colonel, Moussa Thiegboro Camara, furent accusés à tort d’être à l’origine de cette libération contre 8 millions de CFA.

Ce qui avait du coup irrité la colère du Lieutenant-colonel Thiegboro. Il avait même convoqué au Camp Alpha Yaya Diallo, les juges chargés du dossier pour des fins d’explication.

« Les Chinois et leurs interprètes guinéens m’avaient proposé cent cinquante mille dollars américains (150.000 USD) pour éponger leur problème. J’ai dit que je ne suis pas corruptible, le problème est au niveau de la justice, c’est à elle de se prononcer. Je pouvais empocher cet argent si je voulais m’enrichir illicitement sans que personne ne sache, mais je travaille par patriotisme et non pour l’argent », s’était blanchi, Thiegboro.

Les personnes mises en cause ont été arrêtées avec 14 machines, une voiture, des bijoux. Des pièces à conviction qui n’auraient jamais été présentées à la cour.

Où étaient passés les 8 millions de CFA ? Cette affaire avait remis en cause la crédibilité de la justice guinéenne. Aujourd’hui, la vérité a éclaté au grand jour.

ScoopGuinée