C’est consternant de voir ce qui se passe à Boké, cette ville qui devient peu à peu le nid ou le sanctuaire d’une barbarie d’un autre âge. Le hic est que l’on fait croire que tous les habitants partagent cette sauvagerie indescriptible, ce manque de civisme même de patriotisme peut-on dire. Non c’est un groupuscule manipulé par des esprits machiavéliques qui croient pouvoir déstabiliser le régime en place. Ce débrayage récurrent doit faire honte aux fils de cette localité. Les ressortissants de Boké doivent prendre leur responsabilité pour mettre fin à un tel cycle de violence. Boké n’est pas la seule localité de la Guinée pour qu’elle s’érige en vedette de la contestation. Ce n’est pas le problème d’électricité qui est à la base de cette barbarie, il ya une autre raison inavouée que les gens ignorent.
Au moment de l’implantation de la CBG, les populations urbaines ont rejeté beaucoup d’actions qui devraient être réalisées dans cette ville. La gare du chemin de fer, la cité des travailleurs et quoi encore. Des raisons égoïstes ont été évoquée pour ne pas que ces installations ne soient autorisées au centre urbain. Mais le problème en Guinée est que l’on ne dit jamais la vérité aux gens, on préfère tourner autour du pot, or cela n’arrange as les choses. Un adage africain dit : quand la malédiction veut s’emparer de la fourmi, il lui fait pousser les ailes.
Il ya des préfectures dans ce pays qui n’ont jamais connu le courant électrique depuis l’indépendance. Kindia abrite 4 barrages hydroélectriques, il arrive souvent que les coupures soient totales durant des jours, mais cela ne pousse jamais les populations à se livrer aux actes pareils. Il faut que les gens de Boké comprennent qu’ils ne sont pas libres de faire tout ce qu’ils veulent. Il ya l’Etat qu’il faut respecter si réellement il existe la moindre étincelle patriotique. La richesse de Boké est une propriété de la nation guinéenne mais pas seulement des populations de Boké. C’est même ridicule ce qui se passe dans cette partie de la Guinée, voir des gens se lever pour violenter les paisibles citoyens pour raison d’électricité. On dirait que les gens de Boké sont nés avec le courant électrique pour le réclamer avec une telle sauvagerie.
Tout cela dénote l’impuissance de l’Etat à mettre en branle sa puissance coercitive pour discipliner ces individus égarés de Boké. Quand vous faites un tour au CFP de Boké, les 75% des étudiants de cette école professionnelle viennent des autres préfectures. Le projet AMORE qui doit former près de 7000 ouvriers intéresse très peu les jeunes de Boké. Au lieu de sensibiliser leur jeunesse pour qu’elle prenne conscience de la réalité, ils préfèrent les mettre dans la rue pour saccager tout ce qui est fait de bon. Savent-ils que la première loi du progrès commence par la conservation de ce qui est acquis ? En tout cas les populations de N’Nzérékoré, Mamou, Kankan n’agiront jamais ainsi. Celles-ci accordent de l’importance aux travaux effectués pour elles et chez elles.
La démocratie ne doit pas signifier anarchie
La démocratie ne doit pas signifier anarchie et c’est vraiment triste de voir un tel comportement de la part des gens qui devaient pourtant respecter l’Etat et reconnaître ses bienfaits. Il ya gros à parier que si une autre préfecture de la Guinée avait eu les mêmes avantages que Boké, elle aurait préservé jalousement cet acquis pour qu’il contribue à leur prospérité. C’est un manque d’éducation totale de cette jeunesse, qui n’a aucune formation civique et aucun repère.les gens de Boké n’ont qu’à prendre exemple sur Fria, ils comprendront alors que Boké n’est pas indispensable au développement de la Guinée. On disait que l’arrêt de Fria allait nuire à l’Etat mais, allez savoir entre l’Etat et les populations qui a le plus souffert.
Il faut que la jeunesse de Boké se ressaisisse pour ne pas tomber dans l’exagération. En avril 2017 c’était encore cette préfecture, les populations doivent se gêner d’être tout le temps citées en exemple et surtout en mauvais exemple. Ayez le courage d’aller voir dans les autres préfectures vous comprendrez aisément que l’heure n’est plus à ce que vous préférez : la violence. La Guinée bouge, le peuple aspire au changement et non à cette démission comme celle de Boké. Ceux qui vous demandent de vous livrer à de telles pratiques sont vos ennemis. Il faut donc savoir que l’Etat est fort, c’est la puissance publique et que Boké n’est qu’une particule dans l’ensemble du pays.
ScoopGuinée
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