A quelques jours de la rentrée scolaire 2017-2018, nombreux sont des parents d’élèves qui rencontrent des difficultés pour acheter des fournitures scolaires, mais aussi des frais de scolarités de leurs enfants.
Parmi ceux que nous avons rencontrés dans les rues de Conakry, voir même dans les établissements les uns, parlent de la cherté de vie et d’autres, de manquent de salaire, c’est le cas des professeurs que nous avons interrogés.
En effet, la rentrée scolaire 2017-2018, intervient quelques jours seulement après la fête de tabaski, pour ce parent d’élève Bangoura Ousmane pharmacien , faire face à la rentrée scolaire après cette fête est un cauchemard « quand on pense à l’ouverture des classes alors qu’on vient de finir la fête de tabaski où moi personnellement j’ai acheté un mouton à 1.500.000fg, vous comprendrez que ce n’est pas facile pour un fonctionnaire et d’acheter encore des fourniture scolaire pour des enfants et deux semaines après faire face à la rentrée scolaire on perd le sommeil. La première difficulté qu’on rencontre ce qu’on n’a pas accès à nos salaires le 15 septembre. Moi j’ai 5 élèves dont 2 font le collège notamment la 8e année, et les frais de scolarité me coûtent 80000 fg par mois et je dois donner une avance de trois mois ça me fait 480.000fg et les trois autres le lycée et leur avance me fait un million et quelques. Donc, seulement pour la scolarité ça me fait des millions et jusqu’à présent, je n’ai pas acheté de fournitures scolaires »
AnsoumaneCissé, professeur dans un lycée public de la commune de Kaloum, lui aussi rencontre des difficultés « Moi j’ai 4 élèves, il y a une qui fait la 7e année et trois autres font l’école primaire. Avec la conjoncture actuelle ce n’est pas facile, je n’ai acheté que quelques fournitures scolaires, comme les sacs à 100000 fg donc les 4 sacs m’ont coûté 400.000fg, la tenue aussi je l’ai acheté cela pour leur permettre au moins de commencer le premier jour. Vous savez après la fête ce n’est pas facile. En plus en tant qu’enseignant il y a plus rien une fois qu’on ait perçu les deux mois de salaires des vacances ça part vite, c’est vraiment difficile »
Fodé camarade commerçant et parent d’élève de trois enfants évoluant tous dans les écoles privées dont l’un en classe de maternelle et les autres l’un fait la 10e et l’autre en 8e année « cette année avec la cherté de vie, je prépare difficile la rentrée scolaire de mes enfants. Mais j’ai réussi à me battre pour payer au moins leurs frais de scolarité mais très chèrs. Celle qui fait la 10e année j’ai payé 3.800.000fg pour toute l’année, le deuxième j’ai payé 2.400.000fg et celui qui fait la maternelle me coûte 1.200.000fg que je n’ai pas encore payé. Et je ne pense pas si mes enfants iront à l’école le 15 septembre parce que les fournitures ne sont pas encore payés, et j’ai décidé qu’ils commencent les cours le 1er octobre car cela trouvera que je suis payé »
Fatoumata BintaSow, travaille dans une banque privée de la place, elle a sur son toit deux élèves dont l’un en 7e année et l’autre en 8eannée évoluant tous dans les écoles privées « Cette année ça n’a pas été facile pour moi pour acheter les fournitures scolaires pour mes enfants. Et pour ne pas qu’ils restent à la maison, je me suis endetté pour m’acquitter de ce devoir. En ce qui concerne ces fournitures, j’ai déboursé 550.000fg pour acheter une partie des fournitures pour les deux. Et la scolarité j’ai payé 720.000fg pour l’avance des trois moisa raison de 120.000fg par mois pour les deux »
Contrairement à Makalé Fofana vendeuse au marché Niger, dit ne rien acheter « Moi je n’ai rien acheté, ni les fournitures, ni payer l’inscription, car je n’ai pas d’argent et mon mari ne travaille pas. Je ne sais vraiment pas quoi faire. Donc, je dirais que moi mes enfants n’iront pas à l’école le 15 septembre 2017, qu’ils attendent d’abord à la maison ou de préférence ils portent leurs anciennes tenues ou vont en civile.. »
Mohamed Y pour ScoopGuinée
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