Dans une interview accordée à notre rédaction, le mercredi 28 septembre 2017 à Conakry, le président du Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne (CNOSCG), Dansa Kourouma, a mis un accent particulier sur l’importance et la signification de la date du 28 septembre 1958, sans pour autant banaliser le massacre du 28 septembre de 2009.
En effet, pour le Président du CNOSCG, le 28 septembre 1958, est une date importante pour l’indépendance de la Guinée, marquée par l’œuvre des hommes et des femmes braves qui ont mis la dignité du pays au-dessus de tout intérêt pour voter NON à la colonisation. C’est ce qui a conduit la proclamation de l’indépendance de la Guinée le 2 octobre de la même année.
D’après lui, en aucun cas cette date ne doit être minimisée malgré le massacre de 2009. C’est ainsi qu’il a signalé que c’est nécessaire de rappeler cela, à la nouvelle génération qui ne pense qu’aux incidents majeurs de 2009. Sans amoindrir les conséquences néfastes du 2009, il a souhaité que les guinéens fassent la part des choses entre ces deux évènements historiques (1958 et 2009).
Poursuivant son speech, Dansa Kourouma, a évoqué le massacre du 28 septembre 2009, au grand Stade de Conakry, qui a enregistré la mort de 157 personnes et une centaine de femmes violées selon un rapport des Nations-Unies.
La société civile qu’il préside doit aider les associations de victimes de ce massacre, en les accompagnants dans leurs initiatives pour faire entendre le son de la vérité. Par conséquent, il a émis ses inquiétudes par rapport à la lenteur du dossier et a déploré la faiblesse de la justice guinéenne orchestrée par le pouvoir, qui est incapable d’organiser le procès des crimes dans le pays : telles que les violences des manifestations politiques ou autres crimes. Dansa Kourouma a donc lancé un appel aux dirigeants de prendre leur responsabilité pour rendre justice de ce qui s’est passé en Guinée. Car « sans la justice, il y a pas de sécurité » dit-il.
Malgré tout, le président de CNOCSG garde un espoir pour l’éclatement de la vérité dans cette affaire du 28 septembre 2009, à cause de l’inculpation d’un des acteurs majeurs de ce dossier Toumba Diakité, ancien aide de camp de Moussa Dadis Camara Chef de l’Etat d’alors.
Ibrahima Soya Bah pour ScoopGuinée
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