Hadja Ramatoulaye Diallo, commissaire à la CENI a animé ce lundi 23 octobre 2017, un point de presse à son domicile privé à kaporo dans la commune de Ratoma. Dans une déclaration rendue publique, elle a contesté la décision de Me Salifou Kebe lui refusant de voyager sur Pita ou accomplir une mission.
D’entrée de jeu, elle regrette que malgré les efforts en cour pour instaurer un état de droit respectueux des principes fondamentaux de notre constitution et des lois qui régissent nos institutions républicaines, il y a toujours des réticences de la part de certaines entités à se conformer aux textes.
En effet, à l’instar de ses collègues commissaires, consensuellement, elle a été affectée comme superviseur sur l’axe Dalala/Pita en septembre 2015. Selon elle, pour pita, c’était uniquement pour l’installation des nouveaux démembrements de la CENI. Tandis que pour Dalaba, c’est pour toutes les activités de la CENI « je rappelle que j’étais également la marraine de Dalaba en tant que ministre, donc j’ai eu à connaitre mieux la localité ».
Par ailleurs, elle a effectué des visites de terrain avec différents objectifs et en mars 2016, malgré d’énormes difficultés causées par l’UFDG, ils ont procédé à l’installation en de tous les démembrements de Dalaba. A cet effet-, elle se prépare donc à aller à Dalaba pour superviser les opérations de remobilisation et à Pita pour installer les démembrements toujours sur une base consensuelle.
Mais selon elle, une semaine avant leur mission de terrain dit-elle « le président de la CENI nous lit une lettre signée par le maire de la délégation spéciale de pita demandant que les démembrements soient installés, mais qu’Hadja Ramatoulaye ne fasse pas partie de la mission de pita »
Mais pour trouver solution, sur demande de la pantière, une commission est mise en place pour examiner la requête du maire et en même temps représentant de l’UFDG. Leur commission décide qu’elle soit accompagné d’ un autre commissaire, mais elle fut rejeter à la dernière minute par le président de la CENI: « je me prépare donc pour voyager dans les deux localités le vendredi et voilà le jeudi veille de mon départ avec l’ordre de mission pour pita et Dalaba en mains, le président de la CENI dit que je ne dois pas aller à Pita ni Dalaba. Sa raison, c’est qu’il veut continuer à apaiser le climat politique, surtout qu’à présent la CENI a bonne presse. Mais qu’aussi c’est pour ma propre sécurité car lui et d’autres ont reçu entre mercredi et jeudi matin, des menaces sur mon intégrité physique. A part la menace, un commissaire a dit ouvertement qu’en fait il faut ménager l’UFDG le plus grand parti de l’opposition. C’est la raison principale de m’enlever sur axe du Fouta. Plusieurs commissaires sont prêts à témoigner par rapport à cette vraie raison »
A cet effet elle clame haut et fort « Oui, en vertu du règlement intérieur, le président de la ceni désigne les axes des commissaires et peut procéder a des changements à leurs demandes. Ceci est fait périodiquement et de façon consensuelle. C’est la première fois qu’un tel acte est pris sans consulter l’intéressée. Actuellement aussi choisis sur la base de la familiarité du commissaire afin d’augmenter son efficacité. Je n’accepte pas la raison donnée par le président car cette raison me prive de mon indépendance la majorité des commissaires sont sur les axes de leurs propres choix. Ces axes sont en tant que commissaire d’exercer mes responsabilités de commissaire et aussi empêcher de respecter le principe a valeur constitutionnelle d’égalité entre les partis »
Enfin elle se pose la question dois-je recevoir des instructions d’un parti et obéir à des désirs. Ensuite elle répond « je dis tout haut et fort, non. J’ai été moulée dans la rectitude et la justice. je ne négocierai pas mes principes qui m’ont permis jusqu’à présent de m’épanouir et d’être crédible aux hauts postes de responsabilité que j’ai tenus au niveau international………… ».
Mohamed Y pour ScoopGuinée
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