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Tribune : Les violences sur les journalistes, plus jamais ça! (Par F. Sita Camara)

Aujourd’hui, le monde de la presse en Guinée se drape dans une indignation suite aux violences infligées à certains des leurs, se faisant molestés, voir blessés par des gendarmes le mardi 31 Octobre 2017 à Conakry. Une simple visite à leur confrère Aboubacar Camara du Groupe de Presse Gangan, détenu à l’Escadron Mobile N°3 de Matam, s’est transformée à des spectacles fastidieux et violents contre eux. Ce dernier est accusé d’avoir laissé passer à l’antenne, une émission annonçant dit-on, la mort du Chef de l’Etat, Alpha Condé.

Bien sûr que les hommes de médias sont loin d’être toujours irréprochables comme dans tous les métiers. Mais, cela fait qu’à un certain moment, le pouvoir public agresse violemment des journalistes. Ces incidents se multiplient de plus en plus dans le pays au vu et au su de l’organe régulateur des médias, à savoir, la Haute Autorité de la Communication (HAC). Quelle indifférence !

Une chose est sûre : s’en prendre physiquement à un journaliste n’est jamais le signe d’une démocratie en bonne santé. En plus du refus d’accès à l’information dans l’administration des services publics en Guinée, les journalistes sont donnés pour cible et proie à anéantir pour leur faire taire. Sachez bien, que tordre le cou à la liberté d’expression, c’est mettre le couteau à la gorge d’une démocratie et freiner le train de développement d’un pays. Cela va s’en dire, qu’une nation civilisée donne toujours force à sa presse, un métier qui reste et demeure le socle de son émergence. Tel n’est pas le cas en Guinée même si à certain niveau, on s’efforce à donner souffle à cette noble corporation.

La liberté de presse représente l’une des principales libertés de l’homme. Elle nait du droit d’expression et de critique dont disposent tous les citoyens. La liberté se fonde de l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948. L’article affirme que tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. Ces grains de démocratie doivent être semés et arrosés par tous, si nous voulons un état républicain digne de ce nom. Aimer les journalistes c’est bien, mais les protéger dans l’exercice de leurs fonctions est encore mieux.

ScoopGuinée

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