Notre Rédaction a rencontré récemment le Secrétaire Général de l’Union Internationale de la Presse Francophone (UPF), Jean Kouchner. Avec lui, nous avons largement discuté des 46èmes Assises de ladite organisation qui se tiennent actuellement à Conakry où plus de 300 journalistes y participent. Lisez!
Quel est l’objet de votre séjour à Conakry?
L’objet de ma visite consiste aux préparatifs des 46èmes Assises de l’Union Internationale de la Presse Francophone (UPF) qui se tiennent du 20 au 25 novembre à Conakry. Un évènement qui va regrouper environ plus de 300 journalistes et dirigeants de médias qui viennent d’une cinquantaine de pays du monde francophone. C’est donc un gros évènement.
Votre avis sur l’élection de Koné Ibrahima au poste de Président de la Section Guinéenne de l’UPF
Je suis ravi de rencontrer le bureau de la Section guinéenne. J’ai constaté qu’il y a un excellent esprit de la direction de l’UPF ; l’ensemble du bureau est mobilisé autour de M. Ibrahima Koné pour les préparatifs des Assises de Novembre. C’est un gros travail et c’est un travail dans lequel ils sont engagés de façon résolue. Il y a un excellent état de travail, je le répète donc je suis absolument ravi de son élection. Ce n’est pas un poste honorifique, c’est un engagement au service de tous les journalistes et de tous les médias francophones. Tous les membres de ce bureau et son président en particulier, sont en cet état d’esprit. Donc, moi je suis vraiment ravi de ce renouvellement qui est nécessaire.
Quelles leçons tirez-vous des 45èmes Assises de Madagascar ?
C’est intéressant d’ailleurs cette comparaison parce que les assises à Madagascar, ce n’était pas facile, c’était loin, ce n’était pas dans la capitale ; Il y avait le problème de transport etc… On a réussi pourquoi pas, des conseils et des consignes que je donnerais. On a réussi pourquoi pas, parce qu’on a essayé de procéder de façon très méticuleuse ; on a passé en revue, toutes les questions qui se posaient dans les moindres détails et puis, on a essayé comment on allait régler çà, qui s’en occuperait ? Et puis avec un contrôle entre nous bien sûr mais au fond c’est pas une entreprise ; encore une fois c’est bénévole. Mais la responsabilité a est-elle été pour faire en sorte que l’accueil soit réussi de tous nos confrères. Que c’est nécessaire de regarder point par point, dans les détails tout ce qui pouvait arriver, tout ce qu’on pouvait organiser et elles seront là évidement ça se déroule très bien. Vous savez les gens qui viennent, les journalistes et dirigeants de medias, ils viennent eux aussi dans un très bon état d’esprit ; ils sont disponibles mais si tout roule bien, s’il n’y a pas problème d’organisation, c’est encore plus réussi parce que sur le fond, c’est-à-dire, les échanges que nous aurons sur le thème de nos assises, les débats sur l’exercice de nos professions de journaliste, chacun y participera dans les meilleures conditions.
Le français c’est une langue d’échange, c’est une langue qui concerne un grand nombre de pays, donc profitons-en pour le développer et pour ça, on a besoin des medias et un autre but essentiel au-delà de l’éducation, c’est de faire en sorte que les medias circulent le mieux possible, donc on est jamais complètement satisfait de l’état de santé de la presse francophone, on a toujours envie de faire mieux, ça va bien mais il faut faire des efforts pour les développer .
Est-ce votre première visite en Guinée ?
C’est pas la première fois que j’arrive à Conakry ; je suis déjà venu plusieurs fois, je connaissais Conakry, je ne connais pas la Guinée encore, donc je me suis laissé dire qu’on ne connaît pas la Guinée si on ne connaît que Conakry. Donc, je serai ravi d’aller voir comment ça se passe ailleurs et j’espère bien que c’est après les assises. J’irai faire un tour ailleurs. La vision que j’ai, je trouve que les gens sont très souriants, très chaleureux au moment de l’accueil. C’est un pays qui est en développement, qui sort d’années difficiles aussi bien sur le plan de sa structure que gouvernementale, des difficultés qu’elle a connues avec la crise d’Ebola. C’est très compliqué et malgré ça, c’est un pays qui avance. Après, il faut faire face à des difficultés, il ne faut pas se le cacher. Je trouve que la Guinée a les moyens, les atouts pour s’en sortir ; il y a des choses importantes qui se développent.
Moi je me souviens très bien, il y a quelques années, on n’avait pas de l’électricité tous les jours à Conakry, maintenant c’est une question qui est à régler et puis ça se développe quand on pense que la Guinée, il y a une dizaine d’années, avait besoin d’électricité. Maintenant, on envisage le moment où la Guinée va vendre l’électricité aux pays voisins. Donc, c’est quand même un progrès considérable, ce progrès dans le domaine de l’électricité. Il doit intervenir aussi sur d’autres plans notamment à Conakry sur les questions de l’assainissement par exemple, sur les questions des ordures ménagères etc… On avait envie de voir Conakry à l’image de la Guinée, c’est-à-dire, un pays où les gens sont très attachés à leur pays et s’impliquent de plus en plus dans la vie quotidienne.
Propos recueillis par
Camara Fodé Sita
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