Le lycée Amadou Mahtar M’Bow fait peau neuve! Construit en 1973 dans la cité industrielle de Kamsar précisément dans le secteur OFAB, cet établissement public a longtemps traîné son squelette de délabrement très poussé avant de se voir rénové récemment par l’appui financier d’un de ses anciens élèves, Ibrahima Kalil Magassouba à travers sa fondation MIK Sécurité & Expertises hydrocarbures.
La cérémonie de remise officielle des installations de cette école a eu lieu dans une ambiance bon enfant le samedi 16 décembre dernier présidée par le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Abdoulaye Yéro Baldé.
Le Bureau de l’Association des Parents et Amis de l’Ecole (APAE), les autorités du secteur éducatif et autres personnalités, n’ont pas aussi voulu se faire conter l’évènement.
Dans son discours de circonstance, M. Magassouba a indiqué que ce geste se traduit par un acte de reconnaissance envers ses enseignants et surtout les autorités du pays.
» Si j’ai réussi aujourd’hui en étant ingénieur, c’est parce que j’ai été formé gratuitement dans des écoles publiques guinéennes. Aujourd’hui, je fais un retour sur investissement’’, a t-il affirmé.
Poursuivant son intervention, le patron de MIK Sécurité & Expertises Hydrocarbures ajoutera: « Je me dis que nos potentialités minières et agricoles doivent être soutenues par la formation. Ce qui nous permettra de faire de moins en moins appel à l’expertise étrangère’’.
Ensuite, il a lancé un appel solennel aux fils et filles du pays à participer dans le développement national avant de conclure en disant que »sa fondation continuera à œuvrer dans ce sens pour accompagner le président Alpha Condé à réussir sa noble mission ».
Par ailleurs, le Proviseur du lycée Amadou Mahtar M’Bow, Djiby Kalissa est revenu sur les efforts faits par la fondation: ‘’ Nos latrines ont été équipées avec une adduction d’eau pour desservir toutes les toilettes. Un personnel adéquat chargé d’entretenir ces latrines a été recruté et pris en charge par la fondation. Des poubelles bien installées et servent de dépôt d’ordures, les toitures et le plafond sont bien renforcés. Tous les bâtiments sont peints, les parterres aménagés et remplis de granites attirent élèves, professeurs et visiteurs. Aujourd’hui, nous ne feront que remercier notre ancien élève Magassouba qui a fait preuve de reconnaissance…’’.
A signaler que ce geste est une bouffée d’oxygène pour le lycée M’bow où les élèves étudiaient dans les conditions très difficiles et dans un environnement inapproprié. Selon les témoignages justifiés par des clichés, cette école de renoms à Kamsar s’était retrouvée sans portes et fenêtres par endroits, des toilettes impraticables, des salles de classes décoiffées et des table-bancs défectueux. C’est pour dire que cette assistance de M. Magassouba est venue au moment opportun.
Très satisfait de cette initiative, le porte-parole du Bureau de l’PAEA à Kamsar, Cécé Henry Lamah a vivement remercié le donateur avant de le rassurer que les élèves et les citoyens de la localité feront bon usage de ce patrimoine.
Pour sa part, le ministre en charge de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Yero Baldé a noté que cette belle initiative de M. Magassouba s’inscrit en droite ligne de la politique du Président de la République Alpha Condé qui met l’éducation au cœur du développement.
En outre, cette cérémonie a été marquée par la prestation du célèbre humoriste ivoirien, Adama Daiko et par la remise de satisfécits à des anciens enseignants et responsables de l’école. Cela a été suivi le soir, par un spectacle gratuit qui met en vedette, le chanteur Mohamed James »Azaya »
Cette école qui de nos jours, dispose d’un effectif de près de 2832 élèves dont 1158 filles est jadis appelée le Centre d’Enseignement Révolutionnaire (CER) 2ème et 3èmecycles de Kamsar. Elle a changé de nom le 16 mars 1979 lors d’une visite du premier président guinéen, Sékou Touré accompagné de l’ancien directeur général de l’UNESCO, Amadou Mahtar Mbow. C’est lors de ce séjour historique que cette école a changé de nom. Pour sa qualité d’enseignement, une médaille d’Or lui a été décernée en 1988 par l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO), que présidait le sénégalais Mahtar M’Bow.
Ibrahima « Soya » Bah pour ScoopGuinée
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