Un prédicateur saoudien a été tué par balles, mardi 17 janvier dans la soirée, dans la région de Haute-Guinée. Les meurtriers n’ont pas été identifiés, mais une source sécuritaire évoque un « prêche qui n’a pas été du goût d’une partie de la population locale » .
Mardi dans la soirée, un prédicateur saoudien a été tué par balles dans le village de Kantébalandougou, situé entre les villes de Kankan, capitale de la Haute-Guinée, et Kérouané, dans l’est de la Guinée. Il a été « abattu de deux balles dans la poitrine alors qu’il roulait sur une moto avec un habitant du village pour aller rejoindre sa voiture », a indiqué à l’AFP une source au sein des services de sécurité.
« Le Saoudien a rendu l’âme sur place alors que son compagnon et propriétaire de la moto, grièvement blessé, a été admis à l’hôpital régional de Kankan », selon une source médicale.
Pour l’instant, l’âge et l’identité exacte de l’homme ne sont pas connus. Il était membre d’une mission de prédication et de construction de mosquées en Haute-Guinée, région frontalière du Mali et de la Côte d’Ivoire.
Interrogations sur le mobile
Selon les premiers éléments de l’enquête, le Saoudien a organisé un prêche mardi « en compagnie de deux de ses compatriotes, prêche qui n’a pas été du goût d’une partie de la population locale, notamment des chasseurs traditionnels qui ont monté une embuscade contre lui », a affirmé la source de sécurité, sans pouvoir en préciser la teneur.
Des réseaux wahhabites d’inspiration saoudienne se sont développés depuis les années 1990 en Guinée – pays qui compte 85 % musulmans – sous l’influence de jeunes formés dans les systèmes éducatifs arabes.
JeuneAfrique
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