Notre Rédaction a rencontré récemment la directrice générale de la Société Navale Guinéenne (SNG), Mme Kaba Fatoumata Cissé. Voici l’intégralité de notre entretien !
Rappelez-nous de la mission principale de la SNG ?
La Société Navale Guinéenne a pour mission le transport maritime à l’import et à l’export ainsi que les activités connexes qui sont liées au transport. C’est-à-dire, l’affrètement la consignation la manutention et le transit. Et en Guinée, la SNG se porte bien.
Comment se porte présentement le trafic maritime guinéen ?
Le trafic maritime guinéen constitue l’ensemble des activités qui consiste à importer ou à exporter du fret en Guinée et cela peut être de différentes natures. Les hydrocarbures par exemple, nous n’en sommes pas producteurs. Donc, c’est des produits qui sont transportés chez nous par voie maritime et 80% si non plus, des produits importés en Guinée, nous arrivent par voie maritime. Egalement, les minerais exploités sur différents sites sont exportés par voie maritime. Donc, dans notre économie, le transport maritime occupe une place majeure.
La Gare Maritime de Sandervalia reste toujours non opérationnelle depuis son inauguration ? Quelles sont les raisons de ce retard ?
Le débarcadère de Sandervalia est un site de transport de personnes et de leurs biens immédiats. Il a été envisagé dans le cadre de la desserte non seulement des îles voisines de Conakry, mais aussi, de la politique générale du gouvernement à varier, à diversifier les moyens de transport pour les personnes. Donc, il y a eu une première étape qui a consisté à la construction de l’ouvrage actuel. Alors, lorsque cette première phase a été achevée, il fallait faire un choix stratégique et économique. C’est-à-dire, faire des travaux fréquents soit annuel ou deux ans de dragage du site. Parce qu’à cause du mouvement des marées, il y a un processus d’assemblement qui peut être effectif. Donc, vu des coûts et des moyens à mobiliser, il s’agit de draguer un site et selon sur étude et sur conseil de ses études là, de faire des travaux plus pérenne, prolonger le quai à l’effet de l’amener à une profondeur acceptable qui ne nécessiterait pas à une fréquence aussi régulière des travaux de dragage. Ce sont ces travaux qui sont en cours aujourd’hui, qui font que jusqu’à présent, le débarcadère de Sandervalia ne peut pas être exploité.
Quelles sont vos perspectives ?
La Société Navale Guinéenne est une entité publique, le capital est détenu par l’Etat. Donc, son plan d’activités, sa stratégie qu’elle soit annuelle ou pluriannuelle, s’inscrit dans le cadre général du plan stratégique du pays. Donc dans notre secteur d’activités, il y’ a un certain nombre de projets de recommandations qui sont basés sur les priorités du gouvernement guinéen. Dans ce cadre, c’est vrai que nous sommes une société de transport maritime, le Président de la République l’a dit et répété, l’objectif c’est de faire revenir la Guinée dans un certain nombre d’activités et le transport maritime n’est pas en marge de ses priorités qui ont été identifiés. En plus de cela, nous développons aujourd’hui à partir des prévisions économiques et des axes de développement, des projets qui peuvent accompagner dans notre secteur d’activité.
C’est dans ce cadre que nous avons commencé le projet de développement du site de la base logistique de Kagbélén ; c’est dans ce cadre qu’il est prévu l’achèvement des travaux de Sandervalia pour apporter un plus au transport des personnes entre les îles mais aussi, le transport maritime urbain de la ville de Conakry ; c’est dans ce cadre également qu’il est prévue une décentralisation de nos activités vers les différents sites miniers.
Quelles les difficultés rencontrées ?
Comme toute entité vivante, il y a certainement des difficultés inhérentes à la fois à l’environnement immédiat, c’est-à-dire, au secteur maritime. La société navale a justement 50 ans cette année, elle a besoin de se mettre à jour, de suivre l’évolution technique, technologique. Donc ça, c’est un défi et nous en sommes conscients. Si on veut parler de difficultés, il y a également les difficultés d’accompagnement. La navale est le pavillon guinéen, c’est l’armement guinéen, pour caricaturer, la navale est dans les eaux ce qu’était Air Guinée dans les airs. Aujourd’hui, nous avons survécu tout ça. Mais nous pouvons faire plus, les autorités sont informées, on bénéficie d’accompagnement mais certainement on attend plus et on essaye de faire passer ce message.
Propos recueillis par CAMARA Fodé Sita
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