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Opinion: Evitons d’ensemencer la mauvaise graine en Guinée…

Depuis quelques jours les réseaux sont enflammés par l’affaire Sékouba Konaté. Des propos ont été tenus çà et là à telle enseigne que l’on est tenté de se demander qu’est-ce qu’il y’a en réalité. Trop de suspicions empestent l’atmosphère sociale. On dit souvent des préjugés que certains prennent pour vrai. Tel a fait ça, tel a dit cela rien n’est fondé sur du concret tout nait du fantasme des esprits machiavéliques qui veulent à tout moment semer la discorde. Jean Paul Sartre affirmait : « j’ai plongé mes deux bras jusqu’au coude dans la merde, laisser moi on ne peut pas régner innocemment ». Que peut-on reprocher à Sékouba Konaté pendant la transition sinon que son patriotisme car, il a évité au pays de s’enflammer.

Avec le recul on veut aujourd’hui jeter l’opprobre sur ce valeureux soldat. Après les événements malheureux qui ont failli couter la vie à Dadis, le seul militaire en qui on pouvait faire confiance pour assumer la transition était lui. Avec responsabilité, sagesse et déférence, il a accepté la fonction nonobstant toutes les contraintes possibles. Il aurait pu aussi après avoir gouté aux fastes du pouvoir s’y accrocher bec et ongle. Mais avec son éducation, sa sagesse, son patriotisme et son sens élevé du devoir, il a passé le pouvoir aux civils pour amener le pays vers la véritable démocratie. Aucun homme n’est parfait, la perfection est un attribut de Dieu et lui seul.

Si aujourd’hui on veut créer des problèmes là où il n’y en a pas, ce n’est pas bon pour la société. Ces fouineurs qui cherchent à faire exhaler les mauvaises odeurs que couvent certaines choses, ne le font pas pour le pays mais pour la satisfaction pure et simple de leurs intérêts égoïstes. Pour la sauvegarde de la paix et de la concorde sociale, il n’est pas raisonnable de divulguer certaines réalités préjudiciables à la solidarité nationale. L’histoire retiendra et cela sera enseigné ou dit aux générations futures que Sékou Touré, Lansana Conté, Moussa Dadis Camara, Sékouba Konaté, Alpha Condé ont été présidents de la Guinée. Cela est une évidence que nul ne pourra désormais changer les données.

Quand on a assumé les hautes fonctions au sommet de l’Etat, quand on a été Président de la République, on ne vous jugera plus en tant qu’individu mais plutôt à travers votre fonction. Qu’il soit en action ou pas, un président de la république n’est plus un homme ordinaire. Il doit contrôler ses faits et gestes car, à travers lui on peut juger le pays. Que le Général Sékouba Konaté s’abstienne de tenir certains propos, il a été homme d’Etat et cela suppose beaucoup de choses surtout de la retenue par rapport à certaines situations. Qu’il évite de se faire tirer la langue par certains petits journalistes friands de scoop à sensations.

On se demande réellement pourquoi le chef de l’Etat refuserait le retour de Sékouba Konaté au bercail ? Certains le disent mais sans en donner la moindre preuve. Il faut que les guinéens soient jaloux des autres pays dans lesquels les anciens présidents jouissent de tous les privilèges. Il faut que l’on cesse de diaboliser les anciens présidents auxquels on attribue à tort toutes les mauvaises intentions. Le Pr. Alpha CONDE qui a combattu durant 40 ans n’aurait aucun intérêt d’ensemencer une telle mauvaise graine. Il doit au contraire créer le cadre juridique et administratif pour que les anciens présidents puissent finir en beauté leurs vieux jours. Avant lui il y a eu des présidents et après lui, d’autres viendront. Mais si aujourd’hui il réussit à mettre en place ce cadre institutionnel, il n’aura que gagné car, il se serait davantage immortalisé dans la mémoire collective.

La Guinée est un pays béni mais qui souffre de la mauvaise conduite de ses enfants. Comme au Ghana ou aux Etats-Unis, il est beau de voir les anciens présidents côtoyer les autres citoyens, partager leur quotidien et conseiller les présidents en fonction sur certaines réalités. Si c’est une allocation ou en tout cas une ligne budgétaire, il faut définir le cadre institutionnel, juridique et administratif pour ces anciens hommes d’Etat.

En tout cas, on a tous intérêt à y penser.

La Rédaction

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