L’arrivée d’Ibrahima Kassory Fofana à la tête de la Primature a coïncidé à l’augmentation du prix du carburant à la pompe. Une pilule que la population guinéenne a du mal à avaler. Cette décision « spontanément » prise par le nouveau gouvernement guinéen amène aujourd’hui, la population à regorger le petit espoir qu’elle avait pour l’équipe Kassory. Aussitôt, nombreux citoyens demandent d’ailleurs le départ du nouveau premier.
Kassory a-t-il mal fait ?
Qu’est-ce qui explique cette vindicte populaire à Conakry à cause du prix du carburant qui passe d’un cran de 8000 à 10000 francs guinéens ? Pourtant, avant sa nomination, il y a eu plusieurs augmentations, mais qui n’ont jamais été émaillées de soulèvement. La stratégie et la forme ont-elle manqué à Kassory ? Nombreux enseignants nous confient sans doute que ‘’ce rehaussement du prix du carburant ressemble à un règlement de compte’’. Peut-on être sûr?
L’on se rappelle que tout récemment, le syndicat des enseignants et chercheurs de Guinée (slecg) avait mis le dos du gouvernement au mur tout en exigeant l’augmentation de leur salaire de base à au moins, 8 millions de francs guinéens.
Par ailleurs, connu pour un cadre économiquement expérimenté, le nouveau chef du gouvernement guinéen tiendra-t-il en compte, les inquiétudes du peuple guinéen en faisant rétropédalage sur sa décision d’augmenter le prix du carburant ? D’ici, là, certains citoyens à Conakry continuent à ériger des barrages, brûler les pneus pour exprimer leur mécontentement. Jusqu’où, cette histoire du carburant va-t-elle conduire la Guinée?
Camara F. Sita pour ScoopGuinée
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