Quand on observe bien le paysage politique guinéen, on comprend aisément que la quasi-totalité des leaders politiques sont des frustrés. Ils sont mécontents d’avoir perdu les privilèges du pouvoir et aussi leur statut. Ils sont tous venus à la politique avec l’espoir de reconquérir un prestige perdu.
Pour s’en convaincre, il suffit de faire la ronde autour de nos leaders politiques. Sidya Touré était inconnu des guinéens sur le plan politique, c’est Lansana Conté qui le fera découvrir au grand public. Quand il a été évincé du gouvernement, il a usurpé l’UFR. Cellou Dalein a été longtemps ministre dans les gouvernements successifs de Conté c’est après son éjection qu’il viendra à la politique. Lansana Kouyaté également c’est la volonté de Lansana Conté qui l’a fait découvrir au peuple de Guinée. Lui aussi mécontent d’avoir été remercié créa son parti pour se lancer à la conquête du pouvoir.
Les exemples sont légions et renforce cette conviction de la confrérie de mécontents. Aucun n’a commencé sa politique au commencement de sa carrière, ils ont tous profité de leur situation administrative pour prendre goût au pouvoir. C’est pourquoi aujourd’hui ils sont fous, fous dans la conquête de ce pouvoir. Feu Jean Marie Doré a eu raison de dire que l’opposition guinéenne est la plus bête de l’Afrique. Jamais elle n’a posé un acte réfléchi, sensé pour apporter un changement des conditions de vie du peuple. Calomnie, mépris, haine et incitation à la violence tels sont les pratiques courantes chez ces opposants.
Les généraux de la rue qui excellent dans l’anarchie et admirent le chaos. Peut-on réellement faire confiance à de pareils gens qui ne sont obnubilés que par leur appétit du pouvoir et leur égocentrisme aigu ? Combien de personnes ont perdu bêtement la vie dans ces manifestations absurdes ? Que dire alors de ceux qui font le décompte macabre de ces innocents envoyés à la mort par le cynisme de certains leaders ? La rue ne saurait être la solution que les opposants le sachent une fois pour toute.
Pour se rendre crédible aux yeux des populations, il vaut mieux poser des actes responsables que de se mettre à détruire le peu que le pays possède. Que l’on prenne exemple sur les autres pays et sur les autres opposants. Ce n’est pas dans la haine que l’on peut conquérir le pouvoir, ce n’est pas en calomniant l’autre que l’on peut se lover dans le cœur des populations, ni le mépris, ni la négation de l’évidence ne peuvent conduire au pouvoir. C’est Dieu et Dieu seul qui donne ce pouvoir en fonction de la justesse de la ligne défendue. Ce n’est pas par la hargne et l’acharnement contre l’autre qu’il donne son pouvoir.
La transhumance politique a fondamentalement modifié le paysage politique guinéen. Ceux qui hier, s’égosillaient pour défendre les positions de l’opposition sont, devenus aujourd’hui des hommes qui ont compris la justesse de la ligne politique du Pr. Alpha CONDE. Ils ont pris la patrie et renoncer à l’égocentrisme étriqué. Même si cela apparait aux yeux de certains guinéens comme mauvaise action, il faut pourtant louer leur courage et leur patriotisme. Ceux-ci ont compris qu’il ne sert à rien de brûler les pneus, de mettre sur pieds de sections de destruction pour nuire à des paisibles citoyens.
Il faut que les hommes politiques apprennent à respecter les populations urbaines et rurales. Il faut arrêter de les prendre pour échafaud, elles méritent mieux que cela. Que l’opposition guinéenne change de stratégie, qu’elle opte pour la force de l’argument et non l’argument de la force.
Le cœur et la raison doivent pouvoir habiter dans leur cœur, et s’ils ont de l’artichaut dans la poitrine alors, la vindicte populaire leur ôtera cela.
M. F. C
NB: Le contenu de cet article n’engage pas notre Rédaction
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