Le futur TGV marocain, première ligne à grande vitesse d’Afrique qui entrera en service fin 2018, a été baptisé par le roi du Maroc, Mohammed VI, « Al Boraq », en référence à une « fantastique monture ailée », a indiqué jeudi l’Office national des chemins de fer (ONCF).
Ce nom, « Al Boraq », « hautement symbolique » et issu de la tradition islamique, évoque « la rapidité et le voyage », selon l’Office national des chemins de fer (ONCF). « Facilement mémorisable, il traduit le sens et les valeurs culturellement fortes portés par un projet ambitieux et colossal », se sont félicités les chemins de fer marocains jeudi 12 juillet.
Le projet est « entré en phase de pré-exploitation et de rodage » le 19 juin, afin qu’il soit « éprouvé aux conditions réelles d’exploitation », a par ailleurs indiqué l’Office.
Le 4 mai, « le train d’essai conduit par un cheminot marocain a atteint la vitesse de 357 km/h entre Tanger (nord) et Kénitra (ouest), établissant ainsi le record de vitesse sur des lignes ferroviaires au sein du continent africain ».
L’offre commerciale, elle, est « en cours de finalisation en vue de l’entrée en exploitation commerciale du projet au dernier trimestre 2018 », souligne encore l’établissement public marocain.
Casablanca – Tanger en 2 heures
À l’origine la livraison, prévue fin 2015, a pris du retard en raison des longues procédures d’expropriation et de la complexité du chantier, selon les promoteurs du projet.
Le coût total, financé à 50 % par la France via différents prêts, représente 22,9 milliards de dirhams (environ deux milliards d’euros), soit environ 15 % de plus que les estimations initiales, en 2007, selon les derniers chiffres de l’ONCF.
La ligne à grande vitesse permettra de relier la capitale économique Casablanca et le pôle maritime de Tanger via la capitale administrative Rabat en un peu plus de deux heures (contre presque cinq heures actuellement).
Les chemins de fer marocains tablent sur six millions de passagers après trois ans d’exploitation.
À son lancement, le projet avait suscité des contestations, notamment d’un collectif « Stop TGV », qui le jugeait « non prioritaire » et « non rentable ».
JA
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