Les années de lumière du football guinéen se résume à l’époque du grand Hafia 77, mais depuis un certain temps, le constat prétend que le football guinéen semble redescendre de ses cendres à travers des résultats plutôt satisfaisants des équipes guinéennes sur la scène internationale. Alors c’est ce qui nous taraude l’esprit à savoir si enfin le football guinéen est-il peut-il prendre son envol ?
Sans rentrer en profondeur dans la problématique des institutions chargées de gérer le football guinéen, ou sur la question d’infrastructure, nous orientons notre analyse sur les résultats sportifs de la Guinée.
En effet, si nous prenons l’équipe nationale senior, après avoir raté la dernière Coupe d’Afrique des Nations (CAN), le Syli est sur la bonne voie pour participer à la CAN 2019 au Cameroun. Cela suite à sa deuxième victoire de suite contre la Centrafrique, au mois de septembre dernier. Ainsi, la Guinée occupe la première place de son groupe devant la Côte d’Ivoire, qu’elle avait déjà battu à Bouaké lors de la première journée.
A cet effet, depuis l’arrivée du nouveau sélectionneur, Paul Putt, le Syli s’est constamment renforcé avec notamment l’arrivée de plusieurs joueurs binationaux dont l’attaquant, José Martins Kanté ou le milieu du terrain de Fulham Ibrahima Cissé et autres. Cette équipe emmenée par le prodige Naby Keita, semble être bien armée pour rivaliser contre les cadors du continent. Car de nos jours, plusieurs guinéens jouent régulièrement dans leurs clubs respectifs, et participent à des compétitions européennes, ce qui n’était évident auparavant.
Alors pour confirmer cette bonne passe de l’équipe nationale, le Syli doit remporter sa double confrontation contre le Rwanda de ce mois d’octobre pour pouvoir valider le plutôt que possible son ticket pour la CAN 2019 au Cameroun.
En tout cas en ce qui concerne l’équipe nationale, pour l’instant tous les voyants sont aux verts, cela à travers l’éclosion phénoménale des joueurs comme l’un des piliers du syli, François Kamano, qui porte presqu’à lui tout seul son club de Bordeaux. Ainsi, cette bonne forme des cadres de l’équipe et le retour certain du capitaine, Ibrahima Traoré, traduit une belle promesse pour cette sélection, dirigée par le coach belge finaliste de la CAN 2013 avec le Burkina Faso. A cet effet, le public est conquis par l’équipe nationale, car depuis très longtemps, il n’y’a pas eu autant d’engouement pour l’équipe. Désormais la population se bouscule pour aller soutenir les coéquipiers de Naby Keita au Stade du 28 septembre.
Par ailleurs, parlant de ce vieux stade, on profite de l’occasion, pour attirer l’attention des autorités notamment la commission chargée d’organiser les matchs, de mieux veuillez à la sécurité afin d’éviter le drame de Madagascar, où un supporter a rendu l’âme à cause d’une bousculade, lors du match des éliminatoire de la CAN 2019 Madagascar – Sénégal. Car lorsque la sécurité n’assure pas bien son travail, cela crée souvent des situations regrettables.
Pour rappel, lors de la dernière sortie du syli à Conakry, il a fallu de peu que ça dégénère au chaos. Puisqu’il y’avait plus de supporters que de places disponibles ; certains étaient obligés de s’asseoir sur les escaliers et d’autres ont escaladé les murs pour atterrir au Stade. Il n’y’avait même où cracher tellement qu’il y’avait une marée humaine dans le stade. Selon une source sûre, les tickets du stade auraient été cachés pour les vendre aux plus offrants. Cette mauvaise organisation du comité chargé d’organiser les matchs et la faiblesse de la sécurité ont entrainé une forte pagaille sur la pelouse après le match et provoqué la blessure du latéral guinéen, Issiaga Sylla. Alors vu que le peuple de Guinée est décidé à soutenir son équipe nationale, il faut que les autorités compétentes puissent assumer leur responsabilité de sécuriser le peuple, car c’est un devoir absolu. Il est temps aussi que le Stade de Nongo qui a une capacité de 50 000 places soit opérationnel pour contenir plus de supporters et d’autres amateurs de football.
Le syli cadet disputera sa 3ème CAN de suite !
Malgré sa défaite (4-0) en finale contre le pays hôte, le Sénégal, le Syli cadet a réalisé une belle performance en se qualifiant pour la troisième fois consécutive à la Coupe d’Afrique des Nations de sa catégorie. C’est à travers un tournoi organisé à Dakar, pour l’Afrique de l’Ouest que le syli a validé son ticket pour le Rwanda.
Pour rappel, lors des deux dernières éditions, la Guinée a fini 3ème de la compétition et avait même participé à la dernière coupe du monde U-17 au Chili.
La Guinée honoré par le Horoya sur le continent, malgré une fin difficile !
Après plusieurs échecs lors des matchs de barrages de la ligue des champions de la CAF, cette fois-ci, le Horoya de Conakry, a franchi une nouvelle dimension sur la scène internationale. Le club d’Antonio Souaré a illuminé le cœur des guinéens à travers un parcours historique, tout en atteignant les quarts de finale de cette prestigieuse compétition. Malgré sa déroute lors du match retour en Egypte contre le mastodonte Al Ahly du Caire, (4-0), les Rouge et Blanc de Matam ont fait un parcours plutôt honorable, car depuis l’AS Kaloum en1985, aucun club du pays de Chérif Souleymane, n’avait réussi à atteindre ce stade de la compétition. Cette performance du Horoya pourrait même permettre à la Guinée de présenter dans les prochaines années deux clubs guinéens en compétition en africaine.
Toutefois, si l’on devait faire le bilan du football guinéen à cette période de l’année, on peut dire qu’il se porte pas mal et promet un avenir reluisant. Par conséquent, la seule fausse note qu’il faut relever, c’est le fait que le football soit géré par des mercenaires qui sont apparemment libres de faire ce qu’ils veulent. Car ils sont plus forts que les institutions. Pourtant, pour un pays qui aspire à développer ce sport roi et organiser une CAN à 24 équipes, les instituions doivent être plus fortes.
D’ailleurs on a l’impression en Guinée qu’en cas du départ des mercenaires, le football sera en péril car le gouvernement accorde peu d’importance au sport, même si le ministre Bantama Sow semble contredire cela.
Parlant même de l’intérêt des autorités pour le football, on se demande si pour une fois, le président Alpha Condé assistera à la finale de la coupe nationale encore appelée coupe de la souveraineté surtout que cela coïncide avec le 60 anniversaire de l’indépendance de la Guinée ? En tout cas, le public sportif est curieux de le savoir. Le temps nous le dira !
Bah Ibrahima pour ScoopGuinée
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