Guinée – Suite à la grève des enseignements, le premier ministre Ibrahima Kassory Fofana, a fait une sortie médiatique ce lundi pour indiquer aux syndicats qu’il n’y’ aura pas d’augmentation ni en 2019 ni en 2020.
Pour rappel, depuis le début de l’année scolaire en Guinée, le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) a lancé une grève générale pour l’augmentation de leur salaire de base à 8 millions de francs.
En effet, après avoir rappelé que la masse salariale de l’éducation est passée de 27 milliards en 2011 à 80 milliards de nos jours, le premier ministre guinéen est resté droit dans ses bottes en disant qu’aucune augmentation ne sera possible pendant les deux prochaines années.
Le locataire du palais de la Colombe s’est justifié en affirmant ceci : « Ce que je peux dire à la classe syndicale pour les 8 millions, ils doivent comprendre que la Guinée est dans un programme économique, nous n’avons aucune possibilité en terme de marge de manœuvre, après avoir concédé 40% en 2018, procédé une autre augmentation en 2018 ».
Poursuivant son argumentation il dira que : « le Fonds Monétaire International vient de quitter la Guinée avec une appréciation assez positive de la gestion économique du pays. On a abouti à un cadrage, ça ne sera pas responsable de prendre une décision qui sort de ce cadrage. Ce n’est pas possible, pas d’augmentation ni en 2019 ni en 2020, ça je vous le garantie. Il ne peut pas y avoir d’augmentation tant qu’on n’a pas fini l’assainissement du fichier de la fonction publique… ».
Par ailleurs, interrogé sur le gel du salaire des enseignants qui sont en grève, le PM a été clair, en soulignant que seuls les enseignants qui ont donné des cours peuvent réclamer un salaire à la fin du mois.
« Je vais donner des instructions aux systèmes éducatifs de faire le pointage dans les écoles et ceux qui ne se présenteront pas n’ont pas droit à un salaire », a-t-il indiqué.
C’est dans cette logique que le chef du gouvernement a mis en garde les syndicalistes qui empêcheraient les enseignants où les élèves de rentrer dans les classes. « Quand on voit un syndicaliste poser une barricade, il fera l’objet d’une arrestation », a-t-il prévenu.
Bah Ibrahima
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