L’ancien président gambien Yahya Jammeh posséde à Potomac, dans le Maryland, un manoir estimé à 3,5 millions $. Selon le ministère américain de la Justice, ce bien aurait été acheté avec « des produits de la corruption et des fonds gouvernementaux volés ». Une procédure a été lancée pour saisir la propriété mal acquise.
Les autorités américaines tentent d’obtenir à travers un procès, la saisie d’un somptueux manoir d’une valeur de 3,5 millions $ qui, selon elles, a été acheté par l’ancien président gambien Yahya Jammeh (photo)avec « des produits de la corruption et des fonds gouvernementaux volés ».
« Le dictateur de longue date de la nation ouest-africaine a conspiré pour blanchir environ 3,5 millions $ de « produits de la corruption » grâce à l’achat d’un somptueux manoir à Potomac, dans le Maryland », a déclaré le ministère américain de la Justice dans une plainte pour confiscation civile déposée mercredi.
Selon cette plainte, les enfants du couple ont fréquenté des écoles de la région de Washington après que la famille a acheté le manoir de Potomac au nom d’une fiducie pour 3,5 millions $ en 2010. Un employé d’une société pétrolière aurait à cet effet, organisé le dépôt d’environ 1 million $ en espèces sur un compte de cette fiducie moins d’un mois avant la vente de la propriété. L’employé non identifié a ensuite ouvert un compte bancaire au nom de la fiducie un jour après que la compagnie pétrolière areçu une « réaffirmation » de ses droits de monopole d’importation de carburant en Gambie.
La plainte soutient par ailleurs que Yahya Jammeh qui a dirigé la Gambie pendant 22 ans (1994 – 2016) a acquis au moins 281 propriétés au cours de son mandat et a exploité plus de 100 comptes bancaires privés directement ou par l’intermédiaire de sociétés ou de fondations dans lesquelles il détient des actions ou des intérêts.
Yahya Jammeh n’a toutefois été inculpé d’aucun crime aux Etats-Unis, mais la plainte du ministère de la Justice note qu’une commission rogatoire délivrée par le gouvernement gambien a recommandé des accusations criminelles contre l’ancien président pour avoir gaspillé ou volé l’équivalent de plus de 300 millions $ dans les comptes publics. En plus d’avoir accepté des pots-de-vin en échange de l’octroi de droits de monopole aux entreprises sur des secteurs de l’économie gambienne.
Avec A.Ecofin
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