La justice suisse a condamné ce vendredi 22 janvier le milliardaire franco-israélien Beny Steinmetz à 5 ans de prison. Le magnat a été reconnu coupable de corruption dans le scandale de la mine de Simandou en Guinée.
L’affaire remonte à la première décennie des années 2000, lorsque le gouvernement guinéen de l’ancien président Lansana Conté avait déchu le groupe anglo-australien Rio Tinto de l’exploitation des blocs 1 et 2 d’un des plus importants gisements de fer au monde à Simandou.
Beny Steinmetz était accusé d’avoir mis en place un montage financier via des sociétés-écrans afin de verser des pots-de-vin – à la quatrième épouse de l’ancien président Conté, Mamadie Touré, afin que Beny Steinmetz Group Resources (BSGR), dans lequel le diamantaire a le titre de conseiller, supplante Rio Tinto.
« Justifications absurdes »
A l’énoncé du verdict, la présidente du tribunal a balayé les « justifications absurdes » avancées par la défense pour camoufler les millions versés par le groupe Steinmetz à l’ex-épouse du président Conté, rapporte notre correspondant à Genève, Jérémie Lanche. Ces versements n’avaient qu’un seul but, poursuit-elle : corrompre le président guinéen. Et en réponse à l’argument selon lequel Beny Steinmetz ne serait qu’un conseiller du groupe qui porte son nom, le tribunal estime qu’il en est bien son dirigeant effectif.
Avec RFI
Commentaires récents