Aux alentours du grand marché de N’zérékoré, les commerçants et une foule de curieux sont venus constater l’ampleur du brasier survenu samedi soir aux environs de 20h.
Sur la scène de l’incendie ce matin, des cris et pleurs des commerçants se mêlent aux bruits des débris de tôle calcinées. Une épaisse fumée blanche se dégage encore des conteneurs brûlés sous le regard désespéré des commerçants.
« On a perdu plus de 200 millions dans l’incendie. Toutes nos boutiques de mèches et de produits cosmétiques sont parties en fumée. C’est inexplicable», narre Jean Michel dénonçant l’inefficacité des sapeurs-pompiers.
Cette partie du grand marché de N’zérékoré est donc réduit en tas de cendres. Ça et là, des articles et produits carbonisés s’entassent de partout. Sur les lieux, une commerçante en larme dit avoir fait le plein de sa boutique avant l’incendie.
« C’est difficile à dire. La mort est mieux que ce constat amer. J’ai presque tout perdu dans ma vie», a t-elle réagi en pleur.
Partout, le spectacle est désolant. Entre tristesse et consternation, des commerçants tentaient encore de sauver certaines marchandises plaquées sous des tables fumantes.
Selon l’administrateur général du marché, les dégâts pourraient se chiffrer à des centaines de millions, car plus de 50 conteneurs sont partis en fumée.
« Il faut dire que la place qui a été brûlée était majoritairement occupée par des vendeurs de mèches. Ce matin nous avons tenté de faire l’état des lieux mais en vain à cause de la foule et la fumée qui sort encore des lieux. Mais on estime la perte à une cinquantaine de conteneurs calcinés. On pourra fournir le bilan officiel après les constats», a précisé Moïse Sagno, l’administrateur général du marché.
Si pour le moment l’origine réelle de l’incendie reste inconnue, des hypothèses établies par des témoins font croire qu’il s’agit des conséquences d’un court-circuit.
Les autorités locales notamment, le préfet et le maire de la commune étaient présents sur les lieux, pour constater l’ampleur des dégâts. Le colonel Sékou Keita et Moriba Albert Délamou ont annoncé l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités.
Dans la nuit du sinistre, les forces de sécurité ont tenté d’empêcher les pillages par des tirs à gaz lacrymogène et quelques tirs de sommations. Par la suite, plusieurs personnes ont été blessées.
Les sapeurs-pompiers avec des moyens limités sont intervenus un peu plus tard sans contenir les flammes. Ils ont été chassés par une foule en colère.
Avec mosaïqueguinee
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