En novembre 2020 le quotidien en ligne guineenews.org a fait une dénonciation qui concerne un détournement de fonds d’une valeur de 200 milliards de francs guinéens par un membre du gouvernement Alpha Condé en la personne de dameZeynab Dramé, ex ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle. Récemment mis en place par le CNRD pour réprimer les crimes financiers, la CRIEF a déjà présenté sa volonté d’instruire plusieurs dossiers de corruption et de détournement notamment celui Nabaya Gate. Dans une de communication transmise par la RTG le 02 février 2002, le procureur général de ladite cours Aly Touré a tenu à le confirmer.
«courant novembre 2020, le site d’information guineenews a dénoncé une piste de détournement à hauteur de 200 milliards de nos francs par un membre du gouvernement. Dans cette dénonciation il ressort que de 2014 à 2018, Madame Zenab Nabaya Dramé à époque Directrice des affaires financières au ministère de l’agriculture à reçu un montant de 56 milliards Gnf qu’elle a utilisé sans aucune justification. De 2018 à 2020 pendant que la même personne était au ministère de la santé, en qualité de directrice des affaires financières, un montant de 17 milliards avaient été décaissés dans l’ordre de la construction de la nouvelle pharmacie centrale dans un site à Coyah. Sur ce montant, l’entrepreneur chargé des travaux n’a reçu que 07 milliards de nos francs, les 10 milliards qui étaient encore consignés au niveau du trésor public ont été utilisés par Madame Zenab Dramé sans aucune justification parce que lorsque les enquêteurs sont allés au niveau du trésor, ils n’ont trouvé que 41 millions Gnf. En 2020 pour l’organisation des examens de sortie des écoles professionnelles alors que la même personne était maintenant Ministre de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, elle a trouvé un budget de 20 milliards et quelques qui avaient été validés par l’Assemblée nationale et retenu comme budget d’organisation des examens de sortie de l’enseignement technique», dit-il en amont.
Ne se limitant pas à ces cas précédemment cités, le procureur affirme « à son arrivée, elle a soutenu que ce montant était peu et qu’il fallait l’augmenter c’est alors que le budget a été augmenté et est allé à 43 483 406 000 francs guinéens. Sur ce montant qui devait servir pour l’organisation des examens et concours de sortie des écoles professionnelles, la ministre n’a remis au cadres techniques que 15 milliards gnf pour l’organisation. De sorte que les élèves qui devait organiser ces examens dans un cadre technique, c’est à dire un candidat un ouvrage à réaliser été groupés en 15 et 20 pour réaliser un ouvrage parce que le budget était insuffisant. Le reste du budget n’a donc jamais pu être utilisé pas les cadres techniques alors que le Ministre du Budget avait entièrement décaissé le montant. Toujours au niveau de l’enseignement technique, elle a demandé et obtenu 35 857 457 923 gnf au titre de l’achat des équipements qui n’ont d’ailleurs jamais été achetés parce que les traces ont jamais existé au sein dudit ministère»
Dans la même logique, pendant la lutte contre la Covid-19 lors de ces examens de sortie d’autres montant ont été sollicités par Madame la ministre Nabaya, «un montant de 1 582 780 800 gnf ont été décaissés et mis à la disposition du ministère de l’enseignement technique par le biais de la DAF. Ce montant à donc été utilisé sans aucun justif également», rajoute-il.
Concernant les raisons de la poursuite de Madame Zenab Nabaya par la CRIEF et les gens qui y sont associés, il continuera en disant, «à l’analyse de ces différentes situations et ayant constaté un préjudice subi par l’État à hauteur de 131 923 644 733 gnf et par les candidats au examens de sortie des écoles professionnelles session 2020 le parquet de la CRIEF à requis l’ouverture d’une information judiciaire contre 1- madame Zenab Nabaya Dramé pour des faits de détournement de deniers publics et pour des raisons de blanchiment d’argent et Madame Fola Guilavogui, et monsieur Tibou Kamara pour complicité» , conclut-il.
A rappeler que plusieurs autres dossiers sont encore pendant devant cette juridiction qui compte remettre les choses dans leurs contexte comme le souhaite la vision républicaine du CNRD.
Mohamed Sacko
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