Une grosse polémique au sein du front national pour la défense de la constitution. Plusieurs antennes régionales du mouvement anti troisième mandat accusent le bureau national du mouvement d’avoir pris des décisions sans les avoir consultés. Ces antennes réunis d’ailleurs autour d’un collectif exigent la démission du bureau national et prévoit d’engager des poursuites judiciaires contre leurs camarades de lutte pour mauvaise gestion des fonds.
Invité ce mardi 8 février 2022 chez nos confrères de Fim FM, dans l’émission Mirador, Sékou Koundouno, responsable des stratégies du FNDC s’est exprimé sur cette polémique.
Pour cet ancien exilé politique, ses camarades et lui abordent cette tempête avec beaucoup de sérénité. De ce fait, ils estiment que c’est tout à fait normal « dans une dynamique citoyenne » qu’ils y aient des incompréhensions et des malentendus. « Nous entendons ces récriminations et nous les comprenons », indique t-il. Pour que tout rentre dans l’ordre, il rappelle aux antennes mécontentes que les portes de la coordination nationale leurs « sont grandement ouvertes pour exprimer leurs désaccords ».
Néanmoins, Sékou Koundouno a apporté quelques explications concernant le fonctionnement du FNDC. Selon lui, il y a deux organes importants au sein du mouvement comme le comité de pilotage qui, dit-il, est l’instance suprême du FNDC qui donne des orientations en termes de stratégie et qui est composé de certaines personnalités publiques et des entités. « Le second organe qui est celui des décisions au sein du FNDC, c’est la plénière qui est aussi constituée des personnes de ressources, des structures de la société civile et syndicales, des partis politiques qui sont membres statutaires », a expliqué l’activiste contre le troisième mandat, avant de préciser que la coordination nationale n’est qu’un organe de mise en œuvre.
Concernant les antennes régionales de l’intérieur ou de l’extérieur, Sékou koundouno indique que la coordination nationale du FNDC accorde la liberté à chaque préfecture, région ou district de créer des antennes qui ne seront tout de même pas liées à elle par un contrat de subordination mais plutôt par l’objet commun de lutter contre le troisième mandat « Il n’y a pas une seule antenne de l’intérieur ou de l’extérieur qui a été créée, nommé ou désigné par la coordination nationale », a souligné Sékou Koundouno. Ce qui fait selon lui, que ces antennes régionales qui sont mécontentes, n’étant pas membres de la plénière qui prend les décisions au sein du FNDC, n’ont pas été consulté « Donc pour nous, la raison [de leurs mécontentements] est ailleurs. Le FNDC n’est pas une ONG, c’est un mouvement citoyen et un état d’esprit », conclut-il.
Marcel Dopavogui
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