En Guinée, les violences faites aux femmes se sont accrues ces derniers temps. Les chiffres fournis par les services de police judiciaire sur ces violences font froid dans le dos en dépit de toutes les activités menées dans ce sens.
C’est pour justement réduire ces actes ignobles infligés à la couche féminine souvent jugée vulnérable que l’Organisation Guinéenne des Droits de l’Homme et du Citoyen a initié une série d’actions, en faveur des acteurs qui interviennent dans le secteur, sur appui financier de l’Ambassade de France en Guinée.
Ce jeudi 24 février 2022, un atelier axé sur les violences basées sur le genre a été donc lancé à Conakry. Une trentaine de participants venus de différentes structures à travers le pays y prennent part.
Parmi eux, des officiers de police judiciaire, des avocats et médecins légistes.
« En fait l’objectif que nous recherchons, c’est de diminuer les violences basées sur le genre, en République de Guinée. Depuis un certain temps, il y a énormément de violences exercées sur les femmes et les jeunes filles notamment, les violences conjugales, le viol sur les petites filles, ce qui est vraiment préoccupant. Donc, c’est dans ce cadre que nous avons noué des relations avec l’Ambassade de France et Avocats Sans Frontières France, pour essayer de lutter contre ces cas à travers ces formations que nous faisons et l’assistance judiciaire et juridique des victimes. Vous savez, les OPJ font partie de la chaîne pénale, c’est eux qui mènent les enquêtes sur ces violences, avant de mettre les auteurs à la disposition de la justice. Le médecin légiste aussi intervient entre-temps et le psychologue également », a précisé Souleymane Bah président de l’OGDH.
Plusieurs modules seront développés aux participants par les formatrices représentantes de l’ONG Avocats Sans Frontières, partenaire technique de l’OGDH, au compte de ce projet.
« On a essayé vraiment d’avoir une formation pour d’abord comprendre qu’est-ce qu’une violence basée sur le genre ? Quelles sont les conséquences ? Ensuite essayer d’analyser ces violences dans le contexte guinéen. Et lors du deuxième jour de formation, on va voir comment tous les acteurs de la chaîne pénale peuvent travailler ensemble, pour avoir une meilleure approche sur les violences, afin de mieux les traiter grâce à la compréhension qu’ils auront eu », a déclaré Louise Boulet, formatrice.
Cette session qui s’inscrit dans l’optique de renforcer les capacités des acteurs de la chaîne pénale, afin qu’ils puissent mieux traiter les cas de violences basées sur le genre, en vue de faciliter la prise en charge des victimes, se tiendra pendant deux (2) jours, selon les initiateurs.
Amadou Bayo Kanté
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