Il y a quelques mois plusieurs Guinéens ont été rapatriés suite à la xénophobie en Tunisie. Ce mercredi 07 juin, ils etaient devant le ministère des Affaires étrangères (AE), de l’Intégration africaine et des Guinéens établis à l’étranger pour exiger leur réintégration socioprofessionnelle comme promis par le gouvernement du colonel Mamadi Doumbouya.
Foromo Onivogui au nom de son association donne les raisons de leur présence devant le ministère.
«Nous sommes là pour réclamer nos droits et chercher à avoir plus d’informations sur l’avancée de notre situation. Parce que, le gouvernement nous avait promis une réintégration et voici aujourd’hui ça fait plus de 90 jours, il n’y a toujours pas de résultats. Nous avons déposé une lettre auprès du ministère, mais il n’y a toujours rien», avant de poursuivre en ces termes:
«On nous avait promis une réintégration socioprofessionnelle, mais jusqu’à présent, on ne voit rien. Ils avaient promis de nous aider. On n’exige rien, mais au moins qu’ils fassent quelque chose. Mais c’est regrettable qu’on n’ait rien de concret jusque-là. On a entendu des rumeurs, mais on ne se fie pas à cela. Ce n’est pas de l’argent que nous demandons, on demande une réintégration. Notre situation nous affecte beaucoup. Tout le monde a laissé quelque chose en Tunisie. Nous avons donc besoin de l’aide du gouvernement.
Il y avait des migrants, des étudiants, des malades et même des femmes enceintes qui étaient allées pour accoucher».
De nos jours, ces rapatriés crient à la misère depuis leur retour au pays.
« Notre situation est vraiment pire aujourd’hui. Nous vivons aux dépens de nos familles. Je suis, personnellement, un poids pour ma famille. J’ai une femme et deux enfants, mais je ne travaille pas. Je ne connais pas la situation des autres, mais ce que je peux vous dire, c’est que c’est vraiment la pire des situations que nous sommes en train de vivre».
AC
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