Les vendeuses du marché de Kobaya, dans la commune de Ratoma, ont protesté ce vendredi 22 septembre contre l’opération de déguerpissement des emprises de leur marché, mais aussi contre la vente supposée dudit marché à un particulier.
Très remontées contre cette décision des autorités communales, elles ont barricadé ce qui a causé la paralysie de la circulation entre Kobaya et Lambanyi. Mais en fin de compte, elles ont été dispersées par des agents de police qui ont usé de grenades lacrymogènes.
Interrogée, Fatoumata Saran Camara, donné les raisons de la colère des femmes : « Depuis des années, nous nous battons pour récupérer ce marché. Récemment, ils nous demandé de reculer pour que le gouvernement puisse construire des hangars. Et après la construction, la commune nous a demandé payer chacune 1 250 000 GNF nous donnant droit à un espace qui ne vaut même pas 1m. Pour nous, c’était difficile, nous nous sommes néanmoins résolues à payer le montant. Et nous avons aussi consenti à verser la taxe de 2000 GNF, chaque jour. Mais à notre grande surprise, ils nous disent de quitter les lieux. Nous constatons cependant que c’est un opérateur économique du nom de Foulaba qui a acheté le domaine et veut construire un immeuble ».
A la question de savoir si elles ont été averties, Mariam répond que les vendeuses sont allées voir le chef de quartier qui leur avait signifié qu’elles doivent quitter. « Nous lui avons dit que nous n’avons pas où aller. Il a répondu que si le gouvernement apprend cela nous allons le regretter. Hier et avant-hier ils sont venus pour détruire le marché, nous nous sommes opposées et on est restées jusqu’à 23h. C’est ce matin à 6h que la police et la mairie sont venues détruire tout le reste. La commune a vendu le marché alors que les tables qui sont installées sous les hangars nous les avons achetés », précise-t-elle.
Fodé Abdoulaye Camara
Commentaires récents