Il faut aujourd’hui louer le courage et le patriotisme du sélectionneur guinéen Kaba Diawara, qui malgré les critiques même parfois des propos irrévérencieux de la part de certains pseudos journalistes sportifs, a su garder son sang-froid et continuer son travail pour atteindre l’objectif qu’il s’est fixé. Quand des individus ont clamé sur les antennes de certaines radios et télévisions de La place que Kaba Diawara n’est pas un entraineur, qu’il ne disposerait même pas d’un diplôme le permettant de jouir de ce titre, de nombreux guinéens ne voulaient plus entendre parler d’un nouvel entraineur car, cette valse n’a que trop duré. En réalité la succession des entraineurs n’a eu aucun impact positif sur le Syli national qui avait d’ailleurs perdu son âme à cause des difficultés administratives, techniques et organisationnelles qui le minait.
Le Syli national d’antan était caractérisé par un clanisme qui empêchait son évolution et la cohésion en son sein. Le manque de discipline dans le groupe remarquable par le laisser-aller des joueurs n’était pas de nature à créer l’union entre les joueurs. Tout cela était dû au fait que la sélection se faisait par clientélisme, népotisme et mercantilisme. Les joueurs sélectionnés manquaient cruellement de fibre patriotique, ils n’étaient pas réellement conscients des conséquences de leur choix, leur simple participation et les primes qu’ils pouvaient gagner étaient le principal motif de leur présence. La défaite ne leur affectait pas et ils étaient insoucieux de l’état d’âme des populations guinéennes qui plaçaient en eux tout leur espoir. Les principes de l’internat n’étaient jamais respectés à cause des rendez-vous galants ou des séances de chicha.
Celui qui a fait l’objet de tous genres de critiques de médisances et même de malédiction, vient de donner une âme au onze national guinéen. Kaba Diawara a fait un travail de fourmi pendant que les uns et les autres se livraient aux critiques absurdes, il s’est consacré à former un ensemble cohérant avec des jeunes footballeurs méritants techniquement et physiquement. Aujourd’hui il faut avoir le courage de reconnaitre que la sélection guinéenne a eu une envergure internationale qui peut rivaliser avec n’importe qu’elle autre équipe africaine sans complexe bien sûr. L’homogénéité du groupe a été ressenti lors du match contre le Cameroun après le carton rouge de François Kamano. Ils ont constitué un groupe compact pour enrayer toutes les velléités offensives des lions indomptables. Autrefois, un seul but encaissé ou un carton rouge suffisaient à casser le moral de l’équipe, mais maintenant les guinéens ont été surpris de voir la résistance, l’engagement, la détermination de ces jeunes footballeurs qui ont prouvé leur courage et leur responsabilité vis-à-vis du tricolore guinéen.
Ces poulains de Kaba Diawara méritent d’être soutenus à cause de l’esprit qui les anime c’est-à-dire leur patriotisme mais également pour la cohésion, l’entente, l’amitié, la fraternité et la solidarité qui les caractérise. Ils ont évité, dompté et cassé le dard des Scorpions de la Gambie, alors que leur sélectionneur qualifiait le Syli de petit poucet du groupe. A cette allure avec cet engagement et cette détermination, le Syli ira loin dans cette CAN car, les jeunes ne sont pas venus pour être de simple figurants mais de véritables acteurs sur lesquels on peut compter. L’encadrement du Syli vient de prouver que seul les tonneaux vides font du bruit, il a pour devise : « faire et laisser dire ».
Des joueurs ont été révélés au grand public par Kaba Diawara, ils dépassent en physique et en technique les joueurs que défendaient certains individus profanes en matière de sport. Le football est avant tout une question de responsabilité, de discipline et de solidarité. Une sélection qui couve des clans n’atteindra jamais son objectif, une sélection qui renferme des joueurs avec esprit de suffisance et qui se croient indispensables, une sélection qui n’a pas l’esprit de groupe dérivera toujours. Aujourd’hui Kaba Diawara a réussi là où de nombreux sélectionneurs ont échoué, il a donné la mentalité d’équipe à ses poulains, le sens de la responsabilité de jouer pour sa patrie. Cela se remarque par leur comportement, leur engagement physique et technique au cours des matchs.
Il est temps pour les détracteurs et les pseudos journalistes sportif de se ressaisir et de cesser de calomnier le coach Diawara. Malgré vos attaques insensées, vos propos désobligeants, il est resté lui-même. Jamais il n’a répondu à un journaliste ou tout autre individu qui l’attaque. Il a continué à faire son travail pour présenter aujourd’hui aux guinéens qu’il venu, il a vu et il a vaincu.
Famany Condé
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