Au terme d’une mission de travail à Conakry, le Directeur du bureau Afrique de Reporters sans frontières (RSF) et la Chargée de plaidoyer Afrique Subsaharienne, étaient ce vendredi 22 mars devant la presse pour dénoncer les difficultés auxquelles les médias guinéens sont confrontés leur apporter leur soutien.
A l’entame de ses propos, Sadibou Marong, directeur bureau RSF Afrique Subsaharienne, a donné les raisons de leur présence en Guinée.
« Nous sommes là pour apporter notre solidarité notre solidarité à l’ensemble de nos médias qui se trouvent actuellement dans cette situation, mais aussi des journalistes qui ont été persécutés et d’autres arrêtés et emprisonnés. Nous sommes là en défenseur de la liberté de la presse et apporter notre soutien.
Devant un parterre de journalistes, Jeanne Lagarde , Chargé de plaidoyer pour l’Afrique du Sud Sahara déploré que , depuis le mois de novembre 2023, les médias guinéens connaissent un contexte très difficile, alors que les autorités au pouvoir s’étalent engagées à promouvoir la liberté de la presse.
« Au-delà, nous l’avons également vu avec les coupure de l’internet pendant trois (3) mois, quelque chose qui n’était pas arrivé en Guinée, le blocage des sites d’informations, le brouillage des ondes de radios comme Fim FM, le retrait de certaines chaînes de télévision telles que Djoma TV, Espace TV, Évasion TV pour des questions disons de sécurité nationale. Et tout ça prive les citoyens guinéens à leur droit à une information plurielle qu’ils n’ont pas sur le territoire. A cela s’ajoute également la détention arbitraire du Secrétaire du SPPG, Sékou Jamal Pendessa. Il faut également rappeler que ces médias et ces journalistes qui sont concernés par ces restrictions sont économiquement très affaiblis. Et, cela réduit considérablement leurs activités puisqu’ils sont mis en chômage technique. Ce sont toutes ces raisons qui expliquent notre venue ici à Conakry. »,explique-t-elle
Il a aussi été question pour eux lors de leur mission, d’échanger avec les patrons de médias ainsi que le Premier Ministre Amadou Oury Bah et le ministre de l’information et de la communication, Fana Soumah.
« C’est pour également rencontrer aussi des journalistes concernés, les Directeeurs généraux des médias, les rédacteurs et chef, les directeurs et directrices de publication pour avoir une idée sur les réalités qu’ils ont fait face depuis ces mois et qui portent un coup à la liberté de la presse. On a également eu l’occasion de rencontrer le nouveau Premier Ministre, ensuite le nouveau Ministre de l’Information et de la Communication. Le PM Bah Oury a indiqué son attention d’apaisement et de dialogue entre les médias et les autorités. On ne peut que l’encourager dans ce sens, en faisant du déblocage des médias concernés une veritable priorité qui doit s’opérer dans les prochaines semaines au maximum. Car, sans liberté des médias, le pluralisme et le droit à l’information dont tous les citoyens bénéficient ne sont pas respectés. Les journalistes détiennent un rôle primordial dans l’information et dans la construction du débat public. Cette position peut les faire des cibles pour des personnes désireuses de contrôler l’information, la sécurité, la protection et le libre exercice des journalistes dans le respect de l’éthique et la responsabilité bien-sûre, qui sont des valeurs indispensables pour que le Droit soit respecté. Nous avons donc l’obligation de défendre les journalistes et la liberté d’expression face à tous les dangers qui les menacent, ce qui fait la pertinence de cette conférence. », explique Jeanne Lagarde
Mohamed Fanta Camara
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