La journaliste Monique Kacou a été convoquée le jeudi 5 mars à 10 heures, au commissariat du 5ème arrondissement de Port-Bouët. Au bout d’une audition de 2h30, elle a été libérée. Le tweet incriminé supprimé.
Le jeudi 05 mars 2020, la journaliste Monique Kacou, par ailleurs Secrétaire générale de l’UNJCI (Union Nationale des Journalistes de Côte d’Ivoire et membre de l’Union internationale de la Presse francophone) a été auditionnée pendant deux heures et demi puis libérée. La journaliste a reçu le soutien de ses confrères qui ont attendu à l’extérieur tout le temps de son audition.
Sa convocation faisait suite à une publication sur les réseaux sociaux où elle dénonçait le décès de Bénédicte Goumegou, rédactrice en chef du journal paroissial la Voie de Sainte Anne et animatrice à radio Espoir de Port-Bouët, le samedi 29 février dernier. Une mort causée par un manque supposé d’oxygène.
« J’ai fait une petite enquête en me rendant à l’hôpital général de Port-Bouët, pour vérifier si le décès de Bénédicte avait été causé par un manque d ‘oxygène comme le racontait certains de ses proches. Là-bas, on m’a signifié clairement que l’oxygène était fini et contrairement aux Centres hospitaliers et universitaires où il y a de l’oxygène en permanence, l’hôpital de Port-Bouët n’en disposait pas de façon constante », a-t-elle confié à 7info.ci.
Le sang et l’oxygène sont des denrées rares dans les établissements sanitaires publics ivoiriens, ce malgré les efforts du gouvernement.
La journaliste Monique Kacou à travers son post n’a fait que dénoncer cette réalité qui n’a pas été du goût des responsables administratifs de l’établissement sanitaire. Au terme de son audition par la police nationale, la journaliste s’est vue contrainte de supprimer de son compte la publication incriminée.
Avant Monique Kacou, ce sont Gbané Yacouba, Directeur de publication et Rédacteur en Chef du quotidien Le Temps et son journaliste, Barthélémy Téhin, qui étaient, Mardi 3 mars, devant un juge à la Cour d’Appel d’Abidjan. Il leur était reproché d’avoir tenu des propos diffamatoires contre les membres du gouvernement.
Les deux journalistes ont écopé d’amendes de 5 millions FCFA chacun.
Source : 7info.ci
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