C’est la nouvelle vision du président Alpha Condé. Faire de la Guinée la deuxième puissance de l’espace CEDEAO après le Nigéria. C’est en tout cas cela qu’il martèle à chacune de ses sorties. Comme c’était le cas ce samedi 3 juillet à la faveur d’une visite qu’il effectuait sur le chantier de construction de la pénétrante du port autonome de Conakry. Cet objectif, le chef de l’Etat promet d’en faire son combat « tant que je vis », dit-il. Et pour y arriver, il compte surtout sur la moralisation de la gestion de la chose publique. D’où son autre obsession en vue de la digitalisation de tous les services de paiement. Y compris l’achat des tickets de jeu à la Loterie nationale de Guinée (LONAGUI).
« La Guinée a tous les moyens d’être la deuxième puissance économique après le Nigeria », cela, Alpha Condé en est convaincu. A l’en croire, il suffirait juste que les Guinéens travaillent pour y arriver. « Nous pouvons dépasser le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Ghana, il n’y a que le Nigeria qui peut nous dépasser », insiste-t-il, en effet. Et c’est à la concrétisation de ce rêve qu’il entend dédier non pas le temps qui lui reste à passer à la tête du pays, mais plutôt le reste de sa vie. « C’est mon ambition et tant que je vis, personne ne m’empêchera de le faire »., martèle à propos le chef de l’Etat.
Et au nombre des leviers sur lesquels il entend s’appuyer pour hisser la Guinée au second rang des puissances économiques de la région, il y a la dématérialisation des paiements. « Tous les paiements au niveau de l’administration se feront désormais par monnaie électronique, que ce soit à l’hôpital, partout dans l’administration. Parce que quand on paye l’argent à l’hôpital, on ne sait pas là où va l’argent. Maintenant, nous voulons que tout l’argent rentre dans les caisses de l’Etat. Même à la loterie nationale, les billets seront pris par monnaie électronique ».
Si le président Alpha Condé met autant de volontarisme à aller vers la digitalisation des services au sein de l’administration, c’est parce qu’il est arrivé à la conclusion que le retard de la Guinée, en dépit de ses atouts agricoles et du sous-sol, ne s’explique que par la déperdition des recettes par le biais de la corruption. « Alors nous sommes déterminés à changer ça et moi j’ai pris mes responsabilités », promet-il. « J’ai dit aux ministres que ceux qui ne sont pas contents n’ont qu’à démissionner. Mais personne ne détournera plus un franc de l’Etat. Et les partenaires privés aussi doivent accepter ce changement », précise-t-il en guise de conclusion.
Balla Yombouno
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