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Fin des états généraux du secteur de l’énergie 

Après trois jours d’échanges fructueux assortis de réflexions, les travaux des états généraux du secteur de l’énergie en République de Guinée, consacrés au sous-secteur de l’électricité, lancés depuis 6 juin ont pris fin ce vendredi 9 juin 2023 à Conakry. Organisée par le Ministère de l’Energie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures, la démarche visait à mettre en lumière les enjeux économiques et financiers majeurs auxquels le secteur est confronté.

Les travaux ont regroupé de nombreux acteurs venus de divers horizons. Le ministre de l’Energie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures, Aly Seydouba Soumah a dit son optimisme quant à l’atteinte des objectifs visés par les travaux.

À l’initiative du ministère de l’énergie de l’hydraulique et des hydrocarbures, ces états généraux marquent une étape cruciale dans la quête de la transformation et de l’amélioration du secteur énergétique, gage de tout développement socio-économique.

 

Des l’avis des experts, la Société Électricité de Guinée (EDG) vent à perte l’électricité à cause de son système tarifaire incohérent, ne répondant pas à une logique économique.

Pour Laye Sékou Camara, le travail doit continuer pour davantage satisfaire la population. Toutefois, la principale difficulté reste la vente de l’électricité à un prix dérisoire.

« L’électricité que nous achetons, nous le vendons à un prix dérisoire. Mais il faut que les citoyens comprennent l’effort de l’État en mettant la main dans leurs poches. C’est pourquoi les gens doivent mesurer l’utilisation de l’électricité. C’est pour cela qu’on a eu beaucoup de difficultés pendant le mois de carême avec l’utilisation exponentielle du courant. Aujourd’hui, on est en train de déployer les compteurs prépayés. Il faut que les gens comprennent que ces compteurs sont la solution pour tout le monde. Je demande aux populations guinéennes, d’accepter de payer les factures d’électricité. C’est ce qui va permettre à l’EDG d’assurer son travail. Si on n’utilise pas bien l’énergie, on risque d’avoir des problèmes, sa consommation est à l’image du téléphone »

En prenant part à cette cérémonie de clôture aux côté de son homologue de l’Energie, le ministre du Budget a mis en avant le problème de subvention de l’électricité par l’État.

« Pour chaque guinéen connecté, l’État doit payer une subvention de 1 600 et quelques francs par kilowatt heure. Ce qui fait un total de 3 500 milliards GNF par ans, ce qui représente le montant de notre déficit, de nos ressources minières, ce qui n’est pas soutenable. Si nous ne trouvons pas la réponse à cela, c’est qu’on va se réveiller un jour sans courant, parce que ce qui nous permet de le financer n’est pas là, et l’État ne peux pas continuellement payer pour des gens. Il faudrait donc que ce message arrive à nos concitoyens, et que l’on commence à consommer selon chacun ses capacités. »

 

 

Pour Aly Seydouba Soumah, ministre de l’Energie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures, « La réussite de ces états généraux, je pense que c’est grâce à tous les acteurs qui se sont retrouvés pour travailler, faire des diagnostics, faire les différents panels, faire des propositions et solutions qui vont nous permettre de définir une feuille de route permettant de régler toutes les problématiques identifiées. Je pense qu’on est sur la bonne voie pour atteindre les objectifs. »

D’après Aly Seydouba Soumah, les conclusions et recommandations pertinentes qui ont découlé de ces états généraux, serviront à coup sûr le Ministère I’Énergie, de l’Hydraulique et des Hydrocarbures à l’élaboration et la soumission au Gouvernement d’un plan d’actions pour le renforcement du sous-secteur de l’électricité, qui sera, à temps opportun, intégré dans un plan stratégique global du secteur.

ALPHA CAMARA

 

 

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