Les débuts de la scène politique guinéenne étaient sans doute caractérisés de poignées de main lourdes de sens. Malgré les différends et conflits internes entre les acteurs qui la composaient à l’époque, l’intérêt national et la sauvegarde de la quiétude sociale était toujours mis en avant. N’est-ce pas, tel n’est plus le cas en Guinée où la politique divise et attise la flamme ?
Vous vous souvenez certainement de feu Elhadj Bâ Mamadou, Siradiou Diallo, et Alpha Condé actuellement au pouvoir, qui furent des pionniers du multipartisme en Guinée, au début des années 90 sous le régime du défunt président Lansana Conté ?
Ils ont régné en véritable hommes politiques et secoué le régime militaire pour le défaire de sa gouvernance « mitigée », teintée de la corruption et de gabegies financières de toutes couleurs. A l’époque, il fallait être un vrai leader pour guider un mouvement politique comme ils l’ont été Bâ Mamadou, Siradiou et Alpha Condé.
Ces artisans de la politique guinéenne ont résisté à tous les coups émanent du feu Conté pour épargner les guinéens du pire. C’était une véritable bataille rangée. Dans tout leur combat, ces leaders politiques n’ont pensé un instant à la division du peuple, encore moins au régionalisme ou l’ethnocentrisme jusqu’à la mort de certains parmi eux.
Contrairement à nos jours, la politique en Guinée est autre chose. Avec la floraison de partis à connotation mercantile, le pays se voit à l’agonie et le peuple en paye les frais en subissant les conséquences dramatiques.
L’heure est grave en Guinée, des manifestations deviennent récurrentes qui n’aboutissent qu’à des dégâts et des pertes en vies humaines. Le pouvoir joue la sourde oreille et l’opposition trempée dans une mesquinerie totale, se trouve en position de faiblesse.
La Guinée va-t-elle regretter la mort de Siradiou et Bâ Mamadou ?
Syta Camara pour ScoopGuinée
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