Ce lundi 17 juillet 2017 a eu lieu à l’hôtel Noom, dans la Commune de Kaloum à Conakry, une cérémonie de lancement d’un séminaire de formation sur le blanchiment des capitaux criminels et de financement du terrorisme.
Ce séminaire de 4 jours est organisé par la Cellule Nationale du Traitement des Informations Financière (CENTIF) en partenariat avec l’Office National de formation de Perfectionnement Professionnel (ONFPP), dont les participants sont les personnels des institutions financières et bancaires.
En l’absence du gouverneur de la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG), c’est le Ministre Albert Damantang Camara, porte-parole du gouvernement qui a procédé à l’ouverture solennelle de l’évènement.
En effet, dans son discours d’ouverture, le Ministre a affirmé qu’il mesure bien l’ampleur liée aux risques de blanchiment de capitaux et que c’est important pour l’Etat guinéen, d’être présent à un tel événement. Selon lui, « le gouvernement guinéen doit mettre en œuvre tout un mécanisme pour se conformer aux exigences de la lutte contre le blanchiment des capitaux ».
Ainsi, c’est pour mettre fin aux risques de l’envahissement des capitaux illicites et de donner un signal au monde entier sur le dispositif anti-blanchiment des capitaux, que la Centif et l’ONFPP appuyés par les Ministères de l’Economie et des Finances, de la Justice et de la Formation professionnelle, ont élaboré, un programme national de sensibilisation et de formation des assujettis. Ces structures sont déterminées à éviter les risques pour la Guinée en formant efficacement les ressources humaines des institutions financières et bancaires pour faire face à ces défis. C’est ce qui justifie la présence d’un consultant international en vue d’échanger avec les participants.
Pour le président de la Centif M. Koly Mara, les enjeux de la formation consistent à sensibiliser les banques, les assurances, les institutions de micro-finances et d’étendre la sensibilisation au niveau de l’opinion publique. M. Mara, a ajouté « qu’on peut voir des individus qui font des actions caritatives de façon apparente, en réalité, ils financent plutôt des terroristes et en cela, l’opinion publique doit comprendre ça ».
C’est dans cette lancée, que le consultant international M. Franck Finger a parlé un peu du contenu des cours, qui seront axés généralement sur la prise de conscience des participants. Précisant que « les hommes et non les machines qui sont témoins du blanchiment, c’est-à-dire, on peut mettre en place des systèmes informatiques pour lutter contre ce fléau mais ceux qui sont en face des criminels, doivent être formés et sensibilisés pour mettre fin à ces blanchiment».
Quant au Directeur Général de l’ONFPP, M. Lucien Guilao, il a dit que sa structure est déterminée à appuyer le dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux en Guinée, en renforçant les compétences, les capacités opérationnelles des travailleurs par des actions de formation sur mesure.
Ainsi, les autorités guinéennes ont décidé de prendre à bras le corps la lutte à outrance contre le blanchiment des capitaux criminels et du financement du terrorisme dans leur pays, qui est aujourd’hui un défi mondial à relever.
Ibrahima Soya Bah pour ScoopGuinée
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