Le problème de l’insécurité se pose avec acuité en Guinée, il ne se passe pas un seul jour sans que l’on ne soit confronté à un cas de crime crapuleux, de braquage sur les axes routiers et autres cas de banditisme etc. Aujourd’hui l’angoisse envahi tous les citoyens à cause de la recrudescence des attaques à mains armées et des vols crapuleux dans la cité. Pourtant le pays possède une police qui a par le passé assuré la sécurité des citoyens et de leurs biens.
Qu’en est-il de cette police aujourd’hui face à cette angoisse grandissante des populations ?
L’image qu’offre la police guinéenne n’est pas honorable, les agents ne sont pas à mesure d’assumer leur mission car, leur grande majorité est constituée d’analphabètes. On les voit à tous les grands carrefours pour réguler la circulation sous le soleil et la pluie. Travail difficile qui exige une intégrité morale. On les voit aussi se disputer avec les chauffeurs indélicats, d’autres par contre, se plaisent à prendre de l’argent avec les usagers de la route pour leurs besoins personnels. Cette pratique a largement décrédibilisé la police nationale. On les compare plutôt à des mendiants qui demandent aumône que des agents qui font respecter la loi. On se demande réellement ce qui est arrivé à cette police dynamique d’antan pour qu’elle devienne aujourd’hui ce qu’elle est.
Pour un bon moment la police a été oubliée et laissée pour compte. Les différents chefs de département qui se sont succédé n’ont pas eu l’initiative d’améliorer le visage de la police. Ils faisaient pitié ces agents de police dans leur tenue qui ressemblait plutôt à un haillon incapable de leur donner une quelconque autorité. L’ouverture du pays à l’extérieur a favorisé le retour et l’entrée de nombreuses personnes aux moralités douteuses. C’est ce qui est certainement la cause de tous les actes de banditisme connus dans le pays. L’explosion démographique s’est fertilisée sur le terrain de l’exode rural, les zones rurales se sont vidées de leurs hommes et femmes pour venir faire de Conakry un conglomérat. Parfois ce sont des paysans sans formation initiale, qui ne pratiquent aucun métier et qui veulent vivre. Sans travail, ces véritables forces d développement se transforment en indigents et se muent en bandits.
Donc une protection civile sous équipée, mal formée au personnel insuffisant peut-elle réellement répondre aux besoins de sécurité des populations ? Cela n’est pas possible car les conditions ont changé, les bandits développent des stratégies nouvelles pour faire leurs opérations. Si on veut que cette protection civile réponde aux attentes du peuple, il faut alors :
- Assurer leur formation par le renforcement de leurs capacités institutionnelles. Les agents de la protection civile à l’image de l’armée doivent subir de véritables formations tant sur le plan professionnel que sur le plan de l’éthique. Ils doivent à tout moment se perfectionner pour être au diapason d’une police moderne.
- Procéder à un recrutement de personnel en définissant clairement les objectifs et les critères de choix. Il faut que les agents de police soient des personnes capables de lire et écrire, pouvant dresser un procès-verbal. Définir largement la mission d’un policier dans le maintien d’ordre et la préservation de la sécurité intérieure. Que les policiers sachent que leur rôle ne se limite pas simplement à se mettre dans les carrefours et siffler continuellement comme un arbitre sur un terrain de football.
- Equiper fondamentalement la police en moyens matériels(les engins roulant et les moyens de communication). Doter la police en tenue de travail qui puisse dissuader les délinquants. Assurer le bon fonctionnement des unités en veillant à la gestion correcte des consommables et du carburant pour les véhicules.
- Procéder à un redéploiement du personnel de police pour assurer la sécurité sur l’ensemble du territoire national. La Guinée ne se limite pas seulement à la capitale Conakry. Pour y parvenir, il suffit de créer les conditions attractives sur le plan des primes et des avantages en nature.
Avec l’insuffisance de personnel, le sous équipement extraordinaire, le manque de professionnalisme et la démotivation des agents, il serait alors difficile d’attendre de cette protection civile un résultat probant. La fin justifie le moyen dit-on souvent donc, l’Etat doit absolument faire face à cette situation quand on sait que la police est incontournable pour la sécurité nationale.
- Il faut que la police nationale redore son blason.
- il faut que les policiers cessent de paraitre comme de misérables mendiants sur les routes.
- Il faut que la police refuse le superlatif que les détracteurs disent d’elle.
- La police doit être responsable, engagée, honnête et patriote.
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