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Guinée: la date de la rentrée scolaire désapprouvée par des parents d’élèves

L’une des reformes engagées par le Ministre Ibrahima Kalil Konaté K², est celle de la rentrée scolaire fixée au 15 septembre 2017. Cette nouvelle date semble déranger les parents d’élèves, qui se focalisent plutôt sur leurs difficultés financières que sur le bien fondé de la mesure. Ils ont été nombreux à s’exprimer sur les antennes  de la RTG pour déclarer leurs inquiétudes voire même leur angoisse. Depuis longtemps, on ne cesse de dénoncer la faiblesse de niveau des élèves guinéens, et justement cette population en grande partie qui crie au scandale. Peut-on vouloir d’une chose et de son contraire à la fois ?

Malheureusement c’est le cas chez les guinéens qui réclament une meilleure formation pour les enfants mais, ils ne veulent pas non plus accompagner les mesures correctives. Si le département s’est engagé à maintenir cette date, c’est que les études faites au préalable ont permis de voir les avantages liés à cette mesure. Le volume horaire global dans la sous région est de 920 heures de cours dans l’année. Or en Guinée,  à peine si les 700 heures sont enseignées par faute de mauvaise organisation. Si l’école guinéenne veut se conformer à cette norme standard, il faudrait alors que les populations acceptent accompagner le département.

C’est justement dans cet objectif que le département a décidé le retour des compositions trimestrielles et semestrielles dans les écoles. Le dernier atelier préparatoire de la rentrée scolaire 2017-2018 tenu à Kindia a suffisamment balisé la route pour la prochaine année scolaire. Toutes les dispositions sont envisagées pour permettre le renouveau du système éducatif. En plus, l’Etat doit s’impliquer dans la gestion des écoles privées dans le pays.

Si il y a un problème qui discrédite grandement le système éducatif guinéen c’est bien celui des écoles privées. L’Etat a fermé les yeux sur les principes de création et d’ouverture des établissements privés. Ce secteur est plein d’incohérences qui font qu’il se caractérise par une totale anarchie. Les fondateurs des écoles privées font ce qu’ils veulent en fixant de façon fantaisiste les frais de scolarité. Ils agissent comme s’ils ne relèvent pas d’un département ministériel. Cela se comprend parce que tous ont créé leurs écoles pour un but purement lucratif. Ils s’attendent à faire fortune plutôt que de se soucier de la formation pédagogique des enfants.

Pire on assiste à une concurrence déloyale dans le secteur, quand les uns investissent des millions pour construire des établissements dans les normes, les autres se contentent simplement de transformer les maisons d’habitation en école. Quand des écoles de cette catégorie veulent rivaliser avec les véritables établissements scolaires privés, cela devient choquant et frustrant.

Pour palier à ce dysfonctionnement, il faudrait que l’Etat prenne des mesures responsables pour fermer ces écoles qui ne sont pas dans les normes. Il doit absolument s’impliquer dans la tarification des scolarités pour créer une homogénéisation des frais de scolarité sur le territoire national. On se demande pourquoi on impose la réinscription à des élèves qui ont résidé dans un établissement pendant des années. Tout cela constitue des facteurs qui fatiguent les parents d’élèves. La qualité de l’enseignement dispensé dans certaines de ces écoles laisse à désirer. Et la majorité des enseignants de ces écoles privées viennent du public, par manque de conscience professionnelle, ils bâclent les cours dans leur école, pour arrondir les angles comme ils aiment à le dire.

L’un des combats le plus important que doit mener le chef du département de l’enseignement pré universitaire est celui des écoles privées. Il faut que l’on soit responsable en refusant de sacrifier l’avenir des enfants. Le maçon peut rater un mur et le refaire mais, quand l’éducation d’un enfant est ratée, on ne peut plus la reprendre. Puisque  la pierre angulaire du développement est l’éducation, il faut absolument prendre en charge le contrôle effectif de ces écoles privées. Ce sera difficile comme combat, mais il faut le mener si l’on veut positivement impacter sur la formation des enfants.

Depuis l’arrivée d’Ibrahima Kalil Konaté à la tête du département du pré universitaire, le peuple a repris espoir car, il trouve en lui une valeur sûre. Pour soulager ces milliers de parents, le Ministre comme on le connait pragmatique doit annoncer des mesures responsables pour mettre un terme à leur souffrance.

ScoopGuinée

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