A peine rénové par la société Guicopres sous la transition en Guinée, le camp de détention militaire communément appelé « Camp Boiro » se trouve dans un état d’insalubrité très poussé et de dégradation assez considérable. On y était!
Cette réalité passe de commentaire au su et au vu de tous, personne n’en fait cas. En attendant, ces infrastructures militaires rebâties à coup de milliards de francs guinéens va payer de lourd tribu de l’incivisme extrême des citoyens qui y vivent.
Dans l’enceinte de ce camp situé au cœur de Conakry plus précisément à la Camayenne, se trouve une infirmerie accueillant des centaines de patients. Dans les salles remplies, la réalité est encore pire. La peinture cède la place à des taches de sang de moustiques, une chaleur de plomb rend les salles invivables. Dans la cour, les ordures dictent la loi sous l’âme insensible de tous. Ce qui va s’en dire qu’au camp Boiro, c’est de l’argent jeté qui n’a servi à rien. Faites un tour! Quand est-ce le guinéen épousera la culture de l’entretien!
Ce camp est plein d’histoire dont ses affres et balafres pèsent encore lourds sur certaines consciences
Ce centre est un ancien camp d’internement militaire de Guinée qui porte le nom d’un Ex-commissaire de police Mamadou Boiro, assassiné sous la présidence d’Ahmed Sékou Touré.
Ce camp abritait les prisonniers du régime. Tous les opposants politiques de Sékou Touré se retrouvaient en diète dans ce camp qui paraissait être un simple camp de la garde présidentielle. Parmi eux, figurent l’ancien Secrétaire général de l’organisation de l’unité africaine, Diallo Telli, qui y meurt le 1er mars 1977.
Les organisations estiment que 50 000 personnes sont mortes dans ce camp.
F. Sita Camara pour ScoopGuinée
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