En Guinée, après plus de deux semaines d’une grève qui paralyse le secteur de l’éducation, des négociations se sont ouvertes le 28 février au palais du peuple de Conakry. De part et d’autre du médiateur de la République, Mohamed Saïd Fofana, siègent les représentants du gouvernement et le bureau exécutifs du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG) principal syndicat d’enseignants, sous l’oeil des autorités religieuses.
A l’issue de cette première journée, les syndicalistes semblent mener la danse. Première victoire : la reconnaissance d’Aboubacar Soumah, principal leader de cette grève d’abord qualifiée de « sauvage », par les autorités.
Reçu le 27 février par le président de la République, Alpha Condé, il siège désormais à la table des négociations. Il vient d’obtenir la levée des sanction à son encontre, sa première revendication, mais reste intraitable sur la seconde : augmentation immédiate des salaires à hauteur de 40% avec effet rétroactif.
« Malgré le fait qu’ils ont essayé de déballer les problèmes liés au budget, les 40% sont non-négociables, déclare Aboubacar Soumah. Seul le paiement de ces 40% nous amènerait à suspendre la grève ».
Paiement échelonné
Un quart de la somme a déjà été versée répond le gouvernement, qui promet un paiement échelonné sur deux ans.
« Malgré toute la bonne volonté du gouvernement, il y a aussi des limites et cette limite réside dans les difficultés de trésorerie que l’Etat rencontre mais également dans les accords et les engagements que nous avons avec nos partenaires, affirme Tibou Kamara, ministre d’Etat. Il y a ce que nous voulons et il y a ce que nous pouvons ».
Le ton monte du côté des syndicats. Les leaders religieux appellent à plus de courtoisie. « La nuit porte conseil », conclut le médiateur de la République. Les discussions doivent reprendre ce 1er mars en fin de matinée.
RFI
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