Le collectif d’avocats constitué des maîtres Dinah Sampil, Mohamed Traoré et Modibo Camara, a animé mercredi 23 mai 2018 à Conakry, une conférence de presse pour apporter des éclaircissements sur la fermeture dit-il, inappropriée de la société Internationale Cashere Holding du 12 avril dernier par le responsable des services spéciaux de la lutte contre la criminalité, Colonel Moussa Thiègboro Camara.
Ladite usine située à Kagbélen dans la banlieue de Conakry, selon le Colonel Thiègboro, ne répondait pas aux normes qui sont entre autres, le licenciement abusif et maltraitance des 150 travailleurs de cette usine.
Le collectif des avocats, après l’analyse de tous les documents de preuve dont dispose la société, a estimé que l’usine à été fermée sans aucun fondement, donc il demande la réouverture de celle-ci :
« Depuis le 12 avril 2018, les locaux de cette entreprise sont fermés à l’initiative personnelle de Moussa Thiègboro Camara, je dois préciser que la société Cashere Holding International qui est spécialisée dans la commercialisation des noix d’acajou qui est notre client, sans aucune décision de justice, et nous avons effectué toute sorte de démarches sans succès, et en fin de compte, nous avons décidé d’introduire une action en justice contre un certain nombre de personnes. Nous pensons que dans un pays où tous les jours, les structures gouvernementales se battent pour attirer les investisseurs étrangers, si dans ce même pays, on peut, du jour au lendemain, se rendre dans les locaux d’une entreprise et la fermer sans procédure, je pense que ce n’est pas une manière d’encourager les investisseurs. C’est une société qui est victime d’un abus étant donné que nous sommes dans un État de droit, nous estimons que le recours ultime, c’est la justice, parce que nul n’est au dessus de la loi, donc des citations directes ont été adressées à un certain nombre de personnes, que nous allons poursuivre pour abus d’autorité, afin que la justice puisse nous dire de quel droit peuvent se permettre de fermer l’entreprise, nous avons constaté que parmi les raisons qui sont invoquées par les services spéciaux, on parle de licenciement abusif, on parle des travailleurs qui évolueraient dans les conditions pénibles, dans des conditions qui sont même l’exploitation de l’homme par l’homme » a dit Me Mohamed Traoré du collectif d’avocats, qui a ajouté que :
« Ce qui est intéressant dans cette affaire et c’est sur ça que moi je vais surtout insister, nous avons réussi à mettre la main sur le document qui ne nous était pas du tout destiné, et même les auteurs de ce document se demandent aujourd’hui comment nous l’avons eu, le document est intitulé ‘’ Note d’information à la très haute attention de son Excellence monsieur le chef de l’Etat président de la république. Objet : du mauvais traitement des travailleurs exposés à toute sorte de maladie au sein de l’usine d’acajou de Kagbélen ‘’ ».
L’objectif final du collectif est de démontrer que la fermeture de l’usine d’acajou de Kagbélen est un abus d’autorité qu’a utilisé le Colonel Thiègboro. Car la fermeture d’une telle entreprise quelque soient les causes, relève de l’autorité du ministère de la justice sur recommandation de l’autorité de tutelle à savoir le ministère de l’industrie a conclu Me Mohamed Traoré avocat à la cour.
Aboubacar Ben Soumah
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