A quelques heures de la désignation du pays hôte de la coupe du monde de football 2026 entre le Maroc et le trio nord-américain, composé des Etats-Unis d’Amérique, du Mexique et du Canada, le monde du football garde son souffle jusqu’au jour du vote, prévu ce 13 juin à Moscow en Russie.
Après l’Afrique du Sud en 2010, le Maroc sera-t-il le second pays du continent à abriter la compétition la plus prestigieuse de la FIFA ?
Pour réaliser ce rêve éternel, le royaume chérifien n’a besoin que de 104 voix sur les 207 votes éligibles. A cet effet, l’Afrique représente une cinquantaine de fédérations dont les 90% comptent soutenir le dossier marocain qui est d’ailleurs considéré par certains, comme une candidature africaine.
En plus, nombreux estiment que le Maroc par sa situation géographique et sa proximité culturelle peut compter aussi sur le soutien des pays européens et asiatiques. Et par rapport à l’Afrique et l’Europe, le fuseau horaire est beaucoup plus avantageux pour le Maroc que l’Amérique.
En outre, le Maroc champion d’Afrique en 1976 aux dépens de la Guinée et mondialiste en 2018, est reconnu comme un grand pays de football. Ainsi, après la compétition, les infrastructures contribueront davantage au développement du football dans tout le pays. D’autres pays africains pourront alors bénéficier de ces installations qui coûteront moins chères que l’Europe. Cela facilitera aussi la formation des jeunes footballeurs et encadreurs du contient. N’est-ce pas un atout ? Gagner cette candidature sera t-il un autre moyen de lutte contre l’immigration clandestine des jeunes qui rêvent d’intégrer un centre de formation en Europe.
Malgré ces avantages cités plus haut, le dossier marocain, reste sur pente glissante, car depuis que la FIFA a revu les critères d’attributions de la coupe du monde, cela ne favorise pas le royaume chérifien. Parmi ces critères, il est mentionné, que le pays hôte doit disposer de 12 stades qui répondent efficacement aux normes internationales ; les villes retenues pour la compétition doivent compter au moins 250 000 habitants et que la distance entre l’aéroport et le stade soit à 1h 30mn ; en plus, les aéroports doivent avoir la capacité d’accueillir au minimum 60 millions de passagers par an. A cela s’ajoute, l’augmentation du nombre de participants à la coupe du monde qui passe de 32 équipes à 48.
Au-delà de cet aspect, l’inquiétude pour les marocains de perdre encore cette organisation de la coupe du monde, se trouve au niveau de l’abandon des pays africains. Puisque, depuis la menace du président américain, Donald Trump à l’endroit des pays qui voteront contre le dossier américain, plusieurs pays africains et asiatiques ont tourné le dos au royaume chérifien dont le Liberia, le Nigéria, l’Algérie, l’Arabie Saoudite, la Namibie et autres.
Rappelons que, le Maroc s’était déjà présenté pour les mondiaux de 1994, 1998, 2006 et 2010. Il reste à savoir s’il a la bonne carte à la main cette fois-ci.
Bonne chance !
Ibrahima Soya Bah
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