Actualité

L’an 60 de la Guinée : Ce que nous devons retenir !

La fuite utile des jours, la succession des saisons, ont entrainé inexorablement le peuple de Guinée vers cette date du 2 octobre 2018. Beaucoup d’eau a coulé sous le pont, depuis l’historique NON du 28 septembre 1958. Le vaillant et glorieux peuple de Guinée a résisté farouchement à toutes les tentatives de déstabilisation orchestrées par la Métropole coloniale. Rien n’ébranlera ce pays dans sa marche courageuse et patriotique pour la sauvegarde de sa souveraineté nationale. 60 ans c’est l’âge de la maturité, de la sagesse et de la responsabilité, ce peuple doit continuer sur la voie qu’il s’est tracé depuis les premières heures de son indépendance. Être une référence, une source intarissable à laquelle viendront s’’abreuver les autres peuples.

Le 2 octobre c’est aussi une page de souvenirs dans les annales de l’histoire de la Guinée. Des hommes et des femmes, des jeunes et des vieux, des travailleurs et des paysans par abnégation, patriotisme et courage ont osé braver les canons et les fusils pour réclamer leur liberté. La mémoire de ces dignes fils du  peuple mérite d’être honorée et glorifiée. Ils ont choisi courageusement la liberté dans la pauvreté pour sortir du carcan colonial cette Guinée, symbole de témérité et de dignité. Le sang des martyrs du colonialisme doit pouvoir conduire jusqu’à la fin des temps le peuple de Guinée vers l’accomplissement de ces nobles ambitions.

Dans un passé non loin, la célébration de cette fête de l’indépendance était un véritable événement national, tout le peuple en entier se mobilisait pour conférer à cette date son sens réel. Des réjouissances, des manifestations culturelles et artistiques, de grandioses défilés à la dimension de l’événement étaient organisés pour exprimer la joie de la liberté reconquise. Ces souvenirs fastes demeurent encore dans la mémoire des bons guinéens que nous sommes. Aussi le pays a connu des moments d’austérité économique qui amoindriront progressivement cette fête nationale au point de le réduire à un simple dépôt de gerbe de fleurs à la place des martyrs.

Bien que la troisième république ait eu l’initiative des fêtes tournantes, la célébration de la fête de l’indépendance semble avoir fui des habitues du guinéen. Aujourd’hui nombreux sont ce qui donnent une connotation politique au 28 septembre et au 2 octobre. C’est un tort, une abomination de penser une telle chose, c’est de l’ingratitude pure et simple à l’égard de ceux qui ont sacrifié leur vie pour cette indépendance. Tous ces enfants nés après l’indépendance ignorent superbement les conditions d’acquisition de cette liberté. Nos voisins qui ont conquis la leur au prix de combats farouches et meurtriers ne prendront jamais à la légère leur indépendance car, ils savent quels sacrifices ils ont consenti pour y arriver. Le cas de la Guinée Bissau est illustratif car c’est  notre pays  qui  a servi d’arrière base a ses combattants.

C’est regrettable de voir cette jeunesse qui ignore tout de son passé pour se livrer à des actes d’incivisme notoire qui n’honorent point le peuple de Guinée. Des mauvais guinéens ont voulu falsifier l’histoire du pays et la rendre à leur goût. C’est ce qui est justement à la base de cette déviance de la jeunesse. Donc  i ‘anniversaire de l’indépendance ne se fait pas pour un chef de l’Etat ou pour un parti politique. Une souveraineté nationale va au-delà d’une personne physique et d’un parti politique. Si aujourd’hui on parle de multipartisme, de liberté d’expression, de liberté de mouvement, il faut en conséquence remercier les artisans de notre indépendance.

Ce refus de dire la vérité sur l’histoire du pays prouve à suffisance le manque de responsabilité dans la conservation des valeurs morales et éthiques du peuple. Nos devanciers ont combattu au prix de leur vie pour nous donner l’indépendance, mais qu’allons-nous léguer à la jeune génération comme enseignement et éducation dans la défense de la patrie ? Il faut que cela change, le peuple doit savoir que la fête de l’indépendance est une fête nationale, une occasion pour exprimer sa réelle fierté. Il faut savoir que nous sommes les héritiers des braves hommes de 1958, les associés de ce qui vivent sur le sol guinéen et la providence de ceux qui naitront demain. Les devanciers nous ont légué une nation libre, patriote et responsable, il faut que nous transmettions cette nation dans toute son intégrité à la relève que constitue la jeunesse.

Exigeons un sursaut de conscience et d’orgueil pour accorder tout le crédit à cette date du 2 octobre. Exprimer avec faste notre reconnaissance aux dignes fils de ce pays qui ont mené un combat farouche pour briser le carcan colonial. C’est parce que l’indépendance a été acquise sans effusion de sang dans un plateau d’or que l’on dénote un tel comportement. La chose acquise dans le sang et la douleur est au mieux conservée, curieusement il semble que les guinéens n’aient pas combattu pour acquérir cette liberté.

Soyons plus responsable, plus patriote et plus réfléchi, il y va de l’intérêt à tous!

Rédaction

Leave a Comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*