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Football: l’Espérance de Tunis, championne d’Afrique !

Le milieu offensif Saad Bguir, auteur d’un doublé, a donné la troisième Ligue des champions d’Afrique à l’Espérance Tunis, vainqueur d’Al-Ahly 3-0 lors de la finale retour, vendredi, se vengeant ainsi de la défaite 3-1 enregistrée en Egypte à l’aller.

Dans un stade olympique de Radès chauffé à blanc, les Sang et Or, qui fêtent leur centenaire cette année, savaient qu’ils n’avaient pas le choix : il fallait gagner face au géant égyptien et ses huit sacres continentaux. 

Saad Bguir a entendu le message, et c’est lui qui a montré la voie avec un doublé (45e+2, 54), complété par Anice Badri (87e), synonyme de troisième couronne africaine après celles de 1994 et 2011.

« Dieu merci ! Le parcours n’était pas facile dès le début. Au fur et à mesure que le jeu progressait, le rêve grandissait. La confiance de la direction (de l’équipe) ainsi que le soutien du public nous ont également aidés et finalement nous avons remporté le titre! », s’est réjoui l’entraîneur de l’EST Mouine Chaabani.

« Nous avons subi une grande injustice au match aller », a-t-il ajouté les larmes aux yeux. La capitale était en liesse vendredi soir, après cette remontada inespérée.

« L’Espérance a représenté toute la Tunisie. Elle a prouvé qu’avec la volonté, l’impossible est possible, a souligné le Premier ministre Youssef Chahed, présent au stade. Nous sommes tous avec l’Espérance, c’est ça l’unité nationale. »

Dès le coup de sifflet final, les Tunisiens sont sortis des cafés par milliers en hurlant leur joie, brandissant des drapeaux et klaxonnant à travers la ville.

« Quel match et quelle volonté des Espérantistes, c’est une victoire bien méritée sans l’appui d’un arbitre », a lancé Jamel, enveloppé dans un drapeau de l’Espérance.

Dans le quartier espérantiste de Bab Souika, les fans ont afflué vers le siège historique du club qui fêtera ses 100 ans en janvier 2019. Ils ont entamé des hymnes, scandant « 1,2,3 » en référence aux trois étoiles ornant désormais le maillot sang et or.

Le match s’est déroulé sous haute sécurité, d’autant que les fans de l’Espérance étaient remontés après un arbitrage contesté de l’Algérien Mehdi Charef Abid, qui avait sifflé trois penalties dont deux pour Al-Ahly à l’aller, avec l’utilisation de l’assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) pour la première fois dans une finale d’une compétition africaine.

Bguir réveille l’Espérance

Le but de Bguir dans le temps additionnel de la première mi-temps a marqué un tournant. Il a compensé la performance décevante de l’équipe avant que de lui donner un formidable coup de fouet en marquant un deuxième but qui a alors anéanti Al-Ahly.

Les espérantistes ont éprouvé les pires difficultés à entrer dans le match et leur buteur Anice Badri aurait pu, aurait dû tuer le match plus tôt. Mais, heureusement pour eux, les Egyptiens, dirigés par le Français Patrice Carteron, ont montré encore moins d’envie.

L’EST se rendra donc aux Emirats arabes unis, en décembre, pour représenter l’Afrique à la Coupe du monde des clubs avec l’espoir de faire aussi bien que le TP Mazembe ou le Raja de Casablanca, finalistes en 2010 et 2013 respectivement.

Mais, face à des clubs comme le Real Madrid et les Argentins de River Plate ou Boca Juniors, qui s’affrontent en finale de la Copa Libertadores (10-24 novembre) pour désigner le représentant sud-américain, l’Espérance ne pourra pas se permettre de répéter les mêmes erreurs que face à Al-Ahly, déjà finaliste la saison dernière.

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