L’opération de déguerpissement des habitants de Kaporo-rails, commune de Ratoma, apparait vraisemblablement comme un passé qui a encore bien du mal à passer.
Car, huit (8) ans après cette opération entreprise sous le règne du défunt président Lansana Conté, l’affaire resurgit avec de nouvelles révélations sur fond d’accusations.
Le vendredi passé, dans l’émission œil de lynx de nos confrères de Lynx Fm, le ministre du Tourisme et de l’hôtellerie, Thierno Ousmane Diallo qui était, au moment des faits, le chef de quartier de Kaporo-rails, a révélé avoir fait enterrer vingt-cinq (25) personnes ‘’ tuées’’ sous les ordres de Sékou Koureissy Condé, alors ministre de la sécurité.
Monsieur Diallo, est allé jusqu’à dire que Khoureissy Condé avait été responsable de son arrestation. Face à cette accusation, Dr Condé n’a pas voulu rester aphone.
Lors d’un point de presse qu’il a donné le lundi 12 novembre, il a tenté de se défendre.
«Lorsque le ministre de l’Habitat, avait constaté que le chef de quartier faisait venir des familles du Foutah, leur vendre des terrains dans les domaines de l’Etat et les installer, village par village, il a été sommé de dire au chef de quartier de cesser. Mais, il n’avait pas cessé. Finalement, le gouvernement a envisagé d’envoyer des militaires pour les déguerpir des lieux et malheureusement, il y avait une préparation psychologique de ces citoyens», a-t-il rappelé.
Et d’ajouter : «Pendant les trois (3) ans que j’ai passés au ministère de la Sécurité, je n’ai pas commandé une seule balle. Les policiers n’étaient pas armés. J’avais équipé la police, entraîné de manière qu’ils soient présent et visibles. Quand nous voulons sortir à 6 heures, nous étions présents à 4 heures et, nous négocions avec tous les acteurs concernés. Je suis curieux de connaître la famille de ces vingt-cinq (25) personnes tuées et enterrées clandestinement. Et, où? qui sont-ils ?», a interrogé cet ancien médiateur de la république.
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